Veolia va-t-il récupérer la gestion de la SEEG après ce 16 février 2019

Les manifestants qui avaient justifié le départ de Véolia © Archives Gabonactu.com

Libreville, 7 février (Gabonactu.com) – La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) amorce une nouvelle étape décisive de son histoire dès ce 16 février 2019.
 
Cette date marquera la fin de la réquisition de la société décidée pour une année par les pouvoirs publics gabonais. Le gouvernement gabonais avait de façon brutale mis fin à la concession qui liait la société au groupe français Veolia dans le souci d’améliorer la qualité de services de plus en plus décriée par les usagers.
La mise à la porte de Veolia est intervenue dans un climat très mauvais entre l’Etat gabonais et la société française. Véolia à travers sa filiale locale gabonaise, la SEEG, était accusé d’incapacité dans la fourniture de l’eau et de l’électricité dans le pays. Sa facturation était aussi mise en cause.
Véolia, de son côté, a toujours accusé l’Etat de lui devoir trop d’argents à l’origine de ses graves tensions de trésorerie.
L’entreprise dont la première concession a pris fin en 2017 a pourtant vu sa concession reconduite pour une durée de 5 ans avec des nouvelles conditions.
Les gabonais ont donc repris le contrôle de la société. Les coupures d’électricité ne sont pas fréquentes mais la distribution d’eau reste un véritablement goulot d’étranglement dans la capitale. Plusieurs quartiers sont toujours au régime très sec depuis des années. Les quartiers desservis ne reçoivent pas forcement une eau de très bonne qualité.
Le groupe français est resté discret depuis son expulsion du Gabon. Tantôt l’on évoquait un procès en France pour expropriation. Tantôt un règlement amiable.
Au siège de la société, à Libreville, l’inquiétude est perceptible. La peur du lendemain. Personne ne sait où se trouve le dossier. Le limogeage du ministre Patrick Eyogho Edzang qui a piloté le dossier ne rassure pas. Qui reprendra les 51% des actions du groupe français ? C’est la question qui taraude les esprits. L’on évoque une reprise de ces actions par l’Etat.
Certaines sources évoquent, par contre, un grand appétit du groupe singapourien Olam ainsi que du Fonds gabonais pour les investissements stratégiques (FIGIS) et de la Caisse gabonaise de dépôts et de consignation (CDC) pour se partager les parts de Veolia.
Quelques sources évoquent le retour du groupe français à la tête de la SEEG. Question d’arrondir les ongles avec la France.
Les conseils des ministres étant devenus très rares, le personnel s’interroge sur ce qui arrivera après le 16 février.

Carl Nsitou

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