Révision du code de travail : les syndicats lanceront une grève d’avertissement du 23 au 27 janvier

C’est après une prière pour le Gabon que les syndicalistes ont décidé de déposer le préavis de grève © Gabonactu.com

Les principales centrales syndicales des secteurs d’activités parapubliques et privé du Gabon ont indiqué jeudi en fin d’après-midi au cours d’une conférence de presse qu’ils lanceront une grève générale d’avertissement dès ce jeudi 23 au 27 janvier, afin de contraindre le gouvernement à réviser sa copie du projet de révision du code du travail fortement décrié qu’il s’apprête à transmettre au parlement. 

« Nous venons par la présente vous informer qu’une grève générale nationale dite d’avertissement sera observée du 23 janvier à 00H01 au 27 janvier 2020 à minuit par tous les travailleurs des secteurs d’activités du parapublique et du privé du Gabon pour contraindre le gouvernement à réviser sa copie de projet capitaliste et esclavagiste du code du travail qu’il s’apprête à transmettre au parlement », a affirmé le Secrétaire général de la Confédération gabonaise des syndicats Libres (CGSL), Jean Claude Bekalé.

Pour éviter de paralyser l’économie nationale, les syndicalistes ont exigé du gouvernement l’organisation immédiate d’une plénière tripartite qui permettra de mettre sur pied un projet de code de travail qui prenne en compte les amendements et reformes des travailleurs, le tout consolidé par un procès-verbal tripartite.

La satisfaction de cette revendication est, dit-on, l’unique possibilité offerte au gouvernement pour retrouver la sérénité dans les secteurs d’activités du parapublique et du privé.

Les syndicalistes soupçonnent le gouvernement de vouloir remettre en cause les droits acquis des travailleurs. La mouture mis en place par le gouvernement menacerait la stabilité de l’emploi. Elle soumettrait les travailleurs à une nouvelle forme d’esclavagisme professionnel où le travailleur n’aura d’autre choix que de se soumettre à la seule volonté de l’employeur par peur d’être licencié. 

Eudes Rinaldy Leboukou

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