Propos incendiaires de Jean Boniface Assélé : le CLR se démarque

Le Directoire du CLR réuni autour de la déléguée générale Dr Nicole Assélé durant la réunion d’urgence le 17 mars à Libreville  ©  Gabonactu.com

Le directoire du Centre des libéraux réformateurs (CLR, majorité), réuni en urgence mardi en fin  d’après midi à son siège de Libreville suite aux propos incendiaires contre le régime d’Ali Bongo Ondimba prononcés par le président du conseil politique de ce parti Jean Boniface Assélé, s’est démarqué de cette posture tout en renouvelant son soutien indéfectible au président de la République.  
« Le directoire réaffirme son indéfectible soutien au président de la république et à toutes les politiques publiques insufflées sous son magistère à la tête du pays », a indiqué le CLR dans un communiqué au terme de la réunion de crise.
Le président fondeur du CLR  Jean Boniface Assélé, par ailleurs oncle maternel d’Ali Bongo Ondimba, a, dans une diatribe lundi dernier sur les ondes de sa radio  Générale Nouvelle que « je suis l’oncle mais je ne sais même pas où est mon neveu. Depuis qu’il est revenu de Riyad pour Libreville je l’ai jamais rencontré ».
Pour le CLR, ces propos de nature à semer le trouble dans l’opinion et dans ses rangs n’engagent que son auteur qui s’exprimait à titre personnel. « Le directoire en appelle  à la vigilance des cadres et  responsables au sein des instances  dirigeantes afin d’œuvre dans la cohésion au rayonnement du parti », souligne-t-on.
Jean Boniface Assélé n’est pas à ses premières déclarations tapageuses sur sa radio. Il août 2019, il avait insinué que  qu’« Il y a un groupe de gens dans ce pays qui est prêt à prendre le pouvoir ».
Il est également apparemment  en conflit désormais ouvert avec la nouvelle patronne du CLR qui n’est autre sa fille Dr Nicole Assélé.
Ancien commandant en chef de la police et plusieurs fois ministres sous feu Omar Bongo Ondimba, le général à la retraite Jean Boniface Assélé est un baroudeur de la politique dans le pays. Son parti est resté plusieurs années parmi les formations politiques ayant des élus dans les deux chambres du parlement et dans les conseils locaux (mairies et assemblées départementales).
A l’issue des dernières élections législatives et locales d’octobre 2018, le CLR a enregistré une véritable déculottée n’obtenant qu’un seul député, rappelle-t-on.

Antoine Relaxe

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