Enfin un ministre français à Libreville depuis la réélection d’Ali Bongo

Jean Baptiste Lemoyne, premier membre du gouvernement français attendu au Gabon depuis la réélection d’Ali Bongo © Les Echos.fr

Le sujet pouvait être anecdotique durant les années fastes d’Omar Bongo Ondimba. L’arrivée d’un Secrétaire d’Etat français à Libreville. L’ancien président gabonais était tellement convoitée par la classe politique française que le séjour à Libreville était devenu comme une opportunité de bénédiction pontificale pour certains acteurs politiques français.

Jeudi 9 janvier prochain, le Secrétaire d’Etat français auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne séjournera à Libreville, selon une note diplomatique obtenue par la rédaction de Gabonactu.com

M. Lemoyne deviendra ainsi le premier membre du gouvernement français à séjourner au Gabon depuis la réélection il y a 3 ans du président Ali Bongo Ondimba. Officiellement, M. Lemoyne arrive au Gabon pour superviser la pause de la première pierre du futur ambassade de la France au Gabon. L’on ne sait pas encore si le ministre sera reçu à la présidence de la République.

Pour Libreville, cette venue peut être considérée comme le signe tangible de la normalisation des relations avec la France et même avec l’Europe suite à l’aboutissement heureux du dialogue intensif avec l’Union européenne.

Les sujets frustrant entre la France et le Gabon sont assez nombreux. Libreville n’a pas apprécié les critiques de la classe dirigeante française suite à la réélection d’Ali Bongo. Ali Bongo a été élu « pas comme on l’entend », avait craché l’ancien Premier ministre français de l’époque Manuel Valls.

Le pouvoir de Libreville n’a pas aussi apprécié le lynchage en plein Paris des délégations officielles par des activistes gabonais. Le sulfureux dossier des Biens mal acquis (BMA), reste toujours une épine à la gorge de la famille présidentielle gabonaise. Les partisans du pouvoir s’offusquent, par exemple, de ne pas voir sur cette liste d’anciens hauts responsables sous Omar Bongo aujourd’hui passés dans l’opposition alors qu’ils disposent aussi d’un patrimoine conséquent en France.

La galaxie de Jean Ping, challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle d’août 2016, ne pourra certainement pas se réjouir de la venue de Jean-Baptiste Lemoyne à Libreville. Jean Ping se proclame toujours comme le président élu par les gabonais en 2016. Il a toujours fait des yeux doux à la France l’invitant ouvertement de l’aider à s’installer dans le fauteuil présidentiel.  

Daniel Etienne

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