Ali Bongo recevra la démission d’Issozé-Ngondet à l’ambassade du Gabon au Maroc

Ali Bongo Ondimba © Archives DCP

Libreville, 8 décembre (Gabonactu.com) – Le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, de passage à Franceville dans le Haut-Ogooué (Sud-est) a édifié les populations locales sur la convalescence d’Ali Bongo et levé l’équivoque sur la démission du Premier ministre Emmanuel Issozé-Ngondet qui remettra sa démission au chef de l’Etat à l’ambassade du Gabon au Maroc.
C’est la réponse que Pierre-Claver Maganga Moussavou a apportée à toutes les figures de l’opposition qui se sont agitées depuis fin novembre quant à la démission du premier ministre, vu que les recours préludes à la proclamation définitive des résultats des dernières législatives seront épuisés dans quelques jours, à en croire la présidente de la Cour constitutionnelle, dans une interview accordée à Rfi en mi-novembre.
« Et puis ceux qui disent qu’il faut qu’il soit en état maintenant au bout d’un mois, de se mettre debout, de gambader, qu’ils n’ignorent pas parce qu’ils sont nés avant moi que le président Léon Mba, malade depuis 1966 en France, est resté plus d’un an à se faire soigner et c’est son vice-président [Albert-Bernard Bongo, ndlr] qui allait là-bas recueillir ses orientations et c’est à l’ambassade du Gabon à Paris que les décrets étaient signés, que les orientations étaient données », a rappelé Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Le « coup de gueule » de Pierre-Claver Maganga Moussavou est aussi une réponse à l’Union nationale (UN, opposition) dont le vice-président et porte-parole, François Ondo Edou a fait une sortie tonitruante pour dénoncer la « régence » du Gabon par le souverain chérifien Mohamed VI.
« Je le dis ici parce que j’ai vu un certain [François] Ondo Edou pour ne pas le citer qui a dit que aucun acte ne doit être pris à l’étranger pour lui faire la leçon que l’ambassade c’est un territoire d’un pays et que lorsque le président de la république aura eu la possibilité de se déplacer c’est là-bas qu’il recevra la démission du Premier ministre chef du gouvernement, et c’est là-bas qu’il signera les décrets. Il suffit de 5h pour partir de Libreville pour Rabat de faire signer les décrets qui s’imposent de rentrer. Mis il faut laisser le temps au temps. Il faut qu’il se repose correctement. Qu’il ne revienne pas pour rechuter de nouveau. Et vraiment je suis désolé d’insister là-dessus », insisté le vice-président de la République.
Mercredi dernier, dans un communiqué de presse rendu public au siège de l’Union nationale, François Ondo Edou a réaffirmé que le combat de son parti est « républicain, démocratique et [rappelé] que Libreville demeure la capitale politique et administrative du Gabon. Qu’à ce titre, les décisions engageant l’avenir du Gabon [devraient] se prendre à Libreville ».
Selon François Ondo Edou, « l’Union Nationale  tient au respect de la souveraineté du Gabon et refuse toute ingérence étrangère inopportune ».
Elle a tenu à rappeler que le Gabon a une seule capitale  politique et administrative : Libreville. « C’est à Libreville, en effet, que le président de la République promulgue les lois, signe les décrets, nomme aux différentes fonctions de l’État, notamment le Premier ministre et les membres du gouvernement ».
L’Union Nationale a mis en garde contre toute tentative visant à poser des actes politiques qui engagent le pays en dehors du territoire national. « Ce serait une violation flagrante de la souveraineté nationale, une haute trahison », a signifié François Ondo Edou, précisant qu’en conséquence, « tous les actes signés du président de la République en dehors du Gabon pourraient être frappés de nullité s’ils ne respectent pas les dispositions constitutionnelles et légales ».
 

Précieux Koumba

 

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