Veolia et la SEEG sont des esclavagistes, selon Marc Ona

Siège social de la SEEG assiégé par son propre personnel réclamant des primes @ DR

Libreville, 2 janvier (Gabonactu.com) – L’activiste et environnementaliste gabonais, Marc Ona Essangui, réagissant sur la gigantesque coupure d’électricité qui a plongée Libreville dans le noir durant le réveillon de la saint Sylvestre, juste après le feu d’artifice tiré depuis le palais présidentiel, a estimé que le groupe français Veolia et sa filiale gabonaise, la SEEG soumettent les gabonais à un esclavagisme déguisé.
 
« Comment justifier une coupure générale d’électricité à 0 h au moment où les librevillois saluent l’arrivée de 2018 ? » s’interroge Marc Ona.
 
« Peut-on imaginer pareille coupure générale d’électricité en plein Paris à ce moment précis? » poursuit l’activiste qui rappelle que Veolia jouit d’un monopole absolu depuis des années dans la distribution de l’eau et de l’électricité au Gabon.
 
« Chers compatriotes faisons de 2018, l’année par excellence du contrôle citoyen de l’action publique. Nous ne devons plus accepter de subir cet esclavage alors que l’accès à l’eau et à l’électricité est un droit de l’homme en sus du contrat qui nous lie à ces opérateurs », a lancé l’activiste.
 
A chaque incident du genre, l’entreprise n’a jamais imaginé une solution pour dédommager ses clients. En revanche, elle est sans pitié pour interrompre la fourniture de ses services aux clients qui pour une raison ou une autre oublient de payer leurs factures. Ces mauvais clients ne sont généralement pas avertis.
 
Les méthodes mises en place pour le rétablissement  du service interrompu frisent l’humiliation. En plus des frais de coupures à payer, le client est soumis à un parcours de combattant l’obligeant de passer des heures à patienter pour rencontrer un gestionnaire et un autre temps fou pour régler la facture.
 
Lors d’un récent séjour à Mandji, Gabonactu.com a vécu une scène insolite. Des agents de la SEEG basés à Mouila sont venus dans la petite localité suspendre la fourniture d’électricité chez plusieurs abonnés et ils sont précipitamment rentrés à leur base de Mouila. Chaque victime devait payer 16 000 FCFA de frais de transport aller et retour pour se rendre à l’agence et solder son compte. Les résidents de Mandji racontent que cette méthode est classique pour les agents de la SEEG Mouila.
 
A Libreville les complaintes des clients pour facture fantaisiste d’eau sont récurrentes. Les clients qui se rendent dans une agence sont invités d’aller eux mêmes photographier leur compteur et d’apporter la photo auprès d’un gestionnaire qui généralement ne donne jamais tord à sa société.

Camille Boussougou

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