Une collecte de la taxe municipale tourne au pugilat

Les contrôleurs municipaux scellant le commerce des téléphones  portables à Nombakélé à Libreville le 9 août @ Gabonactu.com

Libreville, 9 août (Gabonactu.com) – Un commerçant des téléphones portables exerçant au quartier Nombakélé, dans le 3ème arrondissement de Libreville, a opposé une résistance farouche aux agents municipaux de l’hôtel de ville de Libreville qui voulaient sceller son magasin pour non-paiement d’une taxe municipale  supposée exagérée.
 
Le commerçant malien ne s’est pas laisser faire. Il n’a pas accepté que les contrôleurs municipaux, flanqués  d’un policier mettent les scellés sur son magasin sans motif apparent ni avertissement.  Il y a eu altercation entre le policer s’apprêtant à mettre les scellés.
 
« Tu as giflé le policier au lieu de payer la taxe,  tu dois voir ça », a vociféré un  des agents contrôleurs, lors du passage d’un  reporter de Gabonactu.com.  Le renfort dépêché par l’hôtel de ville n’a pas tardé. Le magasin des portables a été scellé sans aucune autre forme de procès.
 
Le commerçant  a été   interpelé séance tenante  par la police municipale. Il a crié à l’escroquerie. « Je vous ai payé 30 000F  avec les pénalités, mais vous voulez encore que je paye 59 000F alors que la taxe c’est 24 000 F », a-t-il hurlé en embarquant dans le véhicule de la police municipale par contrainte.
 
La taxe municipale en question s’élève à 24 000 FCFA par magasin. Elle est annuelle. Les équipes de la mairie  de Libreville sillonnent  tous les commerces  relevant de leurs champs de compétences pour percevoir cette taxe. Il se trouve que  certains contrôleurs taxeraient le nombre des vendeurs trouvés dans le magasin et non le magasin, la personne morale disposant de l’objet commercial.
 
Généralement, l’opération se fait dans le calme quand elle se déroule dans les règles de l’art.  Les convocations sont données aux commerçants récalcitrants. Mercredi à Nombakélé, la procédure  de collecte d’impôts ressemblait à un braquage ou une simple escroquerie.
 
La présence de nombreux faux contrôleurs a créé une mauvaise ambiance entre les commerçants et les personnels de collecte des taxes. La tentation des agents régulièrement mandatés de se sucrer par la perception des pots de vin  aggrave la situation.

Sydney IVEMBI

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