Grave incendie à Alibandeng, plusieurs maisons en ruine

une vue des dégâts occasionnés par l’incendie @ DR

Libreville,  19 juin (Gabonactu.com) – Un incendie d’une rare violence a ravagé dimanche plusieurs maisons à Alibandeng un quartier du 1er arrondissement de Libreville, a constaté sur place un reporter de Gabonactu.com
 
Selon des témoins, le feu s’est déclaré dans la nuit. Il s’est rapidement propagé ravageant quatre maisons construites en planches.
La zone étant difficile d’accès, les sapeurs pompiers sont arrivés avec beaucoup de retard. Quasiment tous les résidents ont tout perdu.
 
Au passage du reporter de Gabonactu.com, la tristesse se lisait sur le visage de tout le monde. Quelques personnes récupéraient encore des marmites calcinées ou des amas de tôles.
 
L’origine du sinistre n’est pas encore connue mais les riverains pointent un incendie criminel. Des tensions étaient perceptibles dans le quartier entre les partisans du pouvoir et des inconditionnels de l’opposants Jean Ping. Ces tensions avaient commencé lorsqu’un propriétaire avait chassé de sa maison son locataire originaire de la province du Haut Ogooué dont est originaire Ali Bongo Ondimba dont la réélection a été vivement contestée. Les amis politiques de cet altogovéens n’avaient jamais digéré cet acte.
 
A la veille de l’arrivée de la délégation de la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur les crimes postélectorales qu’auraient commis le régime, les partisans d’Ali Bongo, revigorés par le maintien au pouvoir de leur champion ont proféré des menaces contre les soutiens de Jean Ping. Craignent une réédition de l’histoire telle qu’elle s’est produite la première fois en Côte d’Ivoire où Laurent Gbagbo a été attrapé puis envoyé à la CPI les soutiens politiques du président Bongo Ondimba ont menacé leurs voisins ‘pingistes’ de représailles si jamais la CPI décidait d’attraper des dirigeants du régime de Libreville.
 
Les menaces visaient, selon des personnes interrogées par un reporter de Gabonactu.com une certaine Julienne Matsanga, commerçante qui a centralisé les cotisations dans le quartier pour soutenir des petites actions de Jean Ping. Son groupe aurait collecté de l’argent pour assurer le transport des militants dans les meetings de Jean Ping et payé des sandwichs et boissons.
 
Cette dame aurait été l’une des personnes présentes dans le QG de Jean Ping dans la nuit du 31 août 2016. On se souvient que cette nuit, l’armée gabonaise était intervenue dans ce QG et interpellé plusieurs personnes. Le bilan des victimes ce soir là reste contradictoire.
 
« La CPI ne vient attraper personne », a pour sa part tenu à rassurer le porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze dans une conférence de presse. Cette affirmation coupe court les rumeurs qui circulent dans Libreville sur une possible arrestation des dirigeants au terme de la mission des experts de la CPI.
 

Antoine Relaxe

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