Renforcement des capacités des agents pour mieux mener la décentralisation au Gabon

Le Ministre de la Décentralisation et du développement des territoires, Michel Menga M’Esonne, a organisé un atelier de renforcement des capacités pour outiller les agents de son département sur la problématique de la décentralisation, un domaine transversal visant le transfert des compétences de certains ministères aux collectivités locales, suivant la loi.

« Il faut nous assurer que nos collaborateurs ont compris la dimension des missions qui sont les leurs,  pour que une fois qu’ils sont sur le terrain, qu’ils soient capables de répondre à toutes les questions  que le peuple gabonais est en droit de se poser en ce qui concerne la décentralisation », a indiqué M. Menga M’Esonne, justifiant le bienfondé dudit séminaire.

Le séminaire de vulgarisation sur les « reformes de la décentralisation », visait à  dissiper certaines  zones d’ombre éventuelles.  Ces fonctionnaires sont appelés à assimiler les mécanismes y relatifs pour sa mise en œuvre, sachant qu’il y a encore des résistances.

Les compétences à transférer aux collectivités locales  sont identifiées dans les dispositions de l’article 16 de la loi  organique  no 001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation.

Mise en place par la loi organique no 15/96 du 06 juin 1996, la décentralisation connait désormais deux textes d’application notamment le décret  no 000304/PR/MDCDT du 14 août 2020 fixant les attributions et le fonctionnement des organes de la décentralisation et de la loi no 28/2020 du 24 décembre 2020 fixant les modalités de transfert de compétences  de l’Etat aux collectivités locales.

Les agents du Ministère de la Décentralisation ont été invités à intégrer tout cet arsenal juridique pour éviter de se fourvoyer  dans l’exécution de leurs missions.

« Le transfert des compétences ne se fait pas au pif, il faut se préparer à ça ; si on confie une compétence à quelqu’un qui est cette fois-ci une personne morale, il faut que cette personne morale soit capable d’assumer les responsabilités qui lui sont confiées, sinon c’est de l’aventure. Mais comme nous ne voulons pas être des aventuriers, nous préférons que des choses soient faites sérieusement », a-t-il souligné.

Camille Boussoughou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.