L’ONG Malachie appelle à la mise en place d’un fonds de résilience économique pour soutenir les femmes entrepreneurs

La présidente de l’ONG Malachie, Pépécy Ogouliguendé  sensibilisant les commerçantes de Libreville © Com ONG Malachie

L’ONG Malachie, a dans un communiqué dont Gabonactu.com a obtenu copie appelé les pouvoirs publics à mettre en place un fonds de résilience économique pour soutenir les femmes entrepreneurs, plus ou moins asphyxiées par la crise sanitaire du Covid-19.

« L’ONG Malachie propose la mise en place d’un fonds de résilience économique pour le soutien des femmes entrepreneurs », a indiqué l’ONG Malachie, soulignant au passage que l’initiative s’inscrit dans le cadre de la résilience économique.
Selon l’organisation non gouvernementale œuvrant dans l’humanitaire et le social, la principale mission de ce fonds sera de permettre aux femmes entrepreneurs et/ou commerçantes de se réinventer  et de sauver leur activité ou entreprise.
Dans le cadre de son vaste programme de renforcement de la résilience économique et de sécurisation de l’entrepreneuriat féminin, l’ONG MALACHIE a de ce fait  procédé le 23 juin dernier au lancement de l’enquête sur l’impact du Covid-19 sur les activités génératrices de revenus des femmes. L’activité qui s’inscrit dans son plan de riposte communautaire contre le Coronavirus,  vise  à permettre aux femmes entrepreneurs et commerçantes de pouvoir faire face à l’après Covid-19, indique-t-on.
La méthode d’enquête adoptée dans cet exercice à consister à la distribution d’un questionnaire auprès des actrices des espaces commerciaux du Grand Libreville. L’exercice a permis aux agents bénévoles de récolter les informations dans les marchés d’Akanda et Libreville.
L’enquête se poursuit. La  prochaine étape sera les villes voisines d’Owendo et Ntoum. Globalement 300 femmes entrepreneurs seront questionnées en guise  d’échantillonnage.
Pour l’ONG Malachie, « la pandémie de Covid-19 n’est pas seulement un enjeu sanitaire, elle met aussi en danger les moyens de subsistances en détruisant les entreprises privées et les petits commerces de plusieurs femmes. Les gouvernements ont certes mis en place des programmes d’urgence d’apport de liquidité mais ceux-ci ne concernent que des entreprises formelles. Or de nombreuses femmes travaillent dans le secteur informel ou exercent des activités de subsistance. Elles sont donc particulièrement vulnérables aux chocs elles se retrouvent ainsi exclu des mesures de protection sociales formelles ».
Le continent Africain affiche le plus fort pourcentage au monde de femme entrepreneure. Selon le rapport 2016-2017 du Global Entrepreneurship Monitor, le taux d’entreprenariat féminin en Afrique subsaharienne atteint 25.9% de la population féminine adulte. De plus, elles réinvestissent jusqu’à 90% de leurs revenus dans l’éducation, la santé et l’alimentation de leur famille et de leur communauté, contre 30 à 40% pour les hommes. Ce qui crée, indique-t-on, un impact considérable sur le développement économique et social du continent. D’où l’importance pour l’ONG Malachie de les soutenir et de les formées afin qu’elles puissent faire face aux défis de l’après Covid-19.

Antoine Relaxe

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