Les « Pédégistes » de Moabi boudent le sénateur nommé par Ali Bongo parce que trop proche du traitre Séraphin Moundounga

Plusieurs cadres et militants du Parti démocratique gabonais (PDG) de Moabi (province de la Nyanga) se sentent froissés voir humiliés par la nomination d’un sénateur non issus de leur formation politique par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs, président de ce parti au pouvoir depuis 1968.

Selon plusieurs sources contactées dans le département de la Douigny, le choix opéré par le chef de l’Etat ne fait pas l’unanimité. Les voix se lèvent pour fustiger la nomination de Sidonie Moussirou.

Plusieurs arguments plaideraient en sa défaveur. Sidonie Moussirou fût certes pedegiste à l’époque du tout puissant Séraphin Moundounga. Elle a cependant rallié le parti Conscience et action citoyenne (CAC), parti politique de l’ancien ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou.                  

Autre fait à l’origine de la contestation, Sidonie Moussirou, nouvelle sénatrice de Moabi est la sœur du sénateur élu du parti de l’opposition : Les Démocrates. Mavouroulou Mavouroulou et sa sœur Sidonie Moussirou habitent le même quartier « Moudiba« . Ils sont tous du même village « Rinadzala », une bourgade en perte de vitesse sinon quasiment abandonné depuis la fuite en exile du fils du coin,  Séraphin Moundounga.

Les deux sénateurs sont tous des proches de l’ancien homme fort de Moabi Séraphin Moundounga. D’aucuns estiment que la nomination et de ce tandem présage une mort lente et certaine du parti au pouvoir à Moabi.             

Après avoir perdu le deuxième siège à la députation, l’unique siège de sénateur après le redécoupage et la nomination de la non militante du PDG, l’avenir de cette formation dans le département est aujourd’hui en pointillé, estiment les frondeurs.

On rappelle qu’en vertu de la nouvelle constitution, le président Ali Bongo Ondimba a nommé vendredi 15 sénateurs et leurs suppléants qui rejoignent les 52 autres élus au suffrage universel indirect. Le Sénat durant la 5ème législature qui démarre ce lundi comptera un total de 67 membres et non 102 comme depuis sa création en 1997.

La réduction du nombre de sénateurs avait été décidé lors du dialogue politique d’Angondjè tenu du 28 mars au 26 mai 2017.

Camille Boussoughou

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