Les maires du Gabon s’engagent à combattre la propagation du SIDA dans leurs villes

La déclaration de Paris a été signé en marge de l’Assemblée générale de l’association des maires du Gabon qui a connu la présidence du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba et des représentants de l’ONUSIDA @ DR

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Tous les maires du Gabon ont signé récemment à Lambaréné (centre du Gabon) la « Déclaration de Paris », une des pièces maitresses de la stratégie de l’ONUSIDA  pour accélérer la fin de la propagation de l’épidémie du SIDA, annonce un communiqué de l’ONUSIDA transmis à la rédaction de Gabonactu.com.

 

« Cet engagement des villes semble particulièrement pertinent pour le Gabon où 86% de la population, plus du double de la moyenne africaine, est concentrée dans les centres urbains », a déclaré Djibril Diallo, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui a supervisé la signature de ce document.

 

Le représentant au Gabon de l’institution onusienne est convaincu que l’objectif de l’éradication du SIDA est réalisable si les grandes villes du monde agissent immédiatement et avec détermination.

 

Rose Christiane Ossouka Raponda, maire de Libreville et présidente de l’Association des maires du Gabon a rappelé aux maires signataires le rôle déterminant que chacun d’entre eux devra jouer afin d’atteindre les objectifs 90 90 90 d’ici 2020 dans leurs villes. Il s’agit notamment de faire de sorte que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique; 90 % des personnes dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable ; et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée, c’est-à-dire qu’elles seraient moins susceptibles de contaminer d’autres personnes, ce qui contribuerait à diminuer les nouvelles infections.

 

Un maire signant le document @ DR
Un maire signant le document @ DR

« L’effet préventif du traitement ARV, qui est largement démontré et très puissant, ne peut jouer pleinement son rôle à l’échelle d’une population que si le seuil de couverture des besoins en ARV atteint au moins 80% », a précisé Mme Inge Tack, Directrice de l’ONUSIDA au Gabon.

 

« Autrement dit, si le Gabon pouvait fournir un traitement ARV (bien administré et bien suivi) à au moins 80% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, les nouvelles infections chuteraient radicalement et les besoins ultérieurs supplémentaires en ARV liés à ces nouvelles PVVIH disparaitraient. L’engagement ferme des villes est déterminant pour augmenter la couverture et améliorer la qualité des services », a-t-elle expliqué.

 

Selon le communiqué de l’ONUSIDA, au Gabon, 80% des personnes vivant avec le VIH résident dans neuf villes à savoir : Libreville, Ntoum, Franceville, Moanda, Lambaréné, Mouila, Port Gentil, Oyem, Bitam.

 

Yves Laurent GOMA

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