Global Invest dénonce sa fermeture à titre conservatoire par le ministère de l’économie

 Exavier Zué appelle le gouvernement  au dégel urgent du compte de Global pour rembourser les nombreux  clients en détresse @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Exavier Zué,  conseiller en communication  de Global Invest (GI), une  PME locale de transaction financière, a dénoncé samedi dans une conférence de presse à Libreville la fermeture à titre conservatoire  de son entreprise par le ministre de l’économie pour  dit-il une irrégularité  non justifiée.

 

 

« Il y a manifestement  vice de forme dans cette fermeture », a dénoncé M. Zué  indiquant par ailleurs que son entreprise faisait l’objet d’une injustice entretenue par certaines personnes  tapis dans l’ombre.

 

 

Le 25 novembre 2015,  l’entreprise Global Invest a été fermée à titre conservatoire pour « infraction à la règlementation en vigueur » au Gabon. Une mesure jugée inique par  les responsables  de GI.

 

 

 

Cette fermeture qui dure depuis 5 mois a eu pour conséquence immédiate  le gel du compte bancaire de l’entreprise. Le compte domicilié à l’United Bank for Africa  (UBA)  s’élève à plus de 500 millions. La situation de blocage cause du tort à plus 2300 clients.

 

 

 

« Ils nous ont même pas notifié une mise en demeure comme l’exige la procédure », a-t-il fustigé. Global Invest qui dit être au bord du gouffre déplore le manque de volonté des autorités de tutelle  à mettre en place une commission pour traiter l’épineux problème de fermeture « injustifiée » de GI.

 

 

 

Les clients de GI ne sont pas remboursés  malgré la disponibilité des liquidités dans le compte gelé de l’entreprise.  400 millions représentant un taux de  25 % des clients qui  ont tout même été remboursés. Un plan global de remboursement  de trois mois a été proposé au ministre de l’économie. Mais ce plan reste sans suite. Pour Exavier Zué « nous ne comprenons pas jusqu’aujourd’hui pourquoi ils continuent de geler nos comptes ».

 

 

 

Le Fermeture sans mise en demeure préalable est considérée irrégulière et inique par Global Invest @ Gabonactu.com
Le Fermeture sans mise en demeure préalable est considérée irrégulière et inique par Global Invest @ Gabonactu.com

Plusieurs clients  de GI en attente de leur remboursement sont malades. D’après M. Zué  ils veulent percevoir leur investissement pour se faire soigner. « Nous avons par exempleune maman qui a le cancer du col de  l’utérus qui attend son argent pour une évacuation sanitaire », signale le responsable en communication de GI qui déplore cette situation dont horizon s’assombrit au fil des jours.

 

 

« Le cas de Global Invest peut tendre vers une révolte populaire » a averti, Exavier Zué.

 

 

Cette injustice notoire est selon  Global Invest consécutive à l’existence d’une sorte de vide juridique  dans les textes en vigueur.  G I est loin d’être un établissement de Microfinance, assure-t-on.  C’est une société de  recherche et de promotion des investissements participatifs. Autrement dit, Global Invest collecte des fonds auprès des « particuliers » et œuvre pour mettre en relation des porteurs de projets avec de potentiels investisseurs.

 

 

 

L’investissement participatif  se définit comme tous  des outils et méthodes de transactions financières qui font appel à un grand nombre de personnes afin de financer un projet. Ce mode de financement se fait d’après GI sans l’aide des acteurs traditionnels de financement qui sont les banques. Dans le Jargon, ce mode de financement est appelé « désintermédié ». Une entreprise fonctionnant comme une « tontine ».

 

 

 

Global  Invest serait considéré comme un bouc-émissaire de la malversation financière occasionnée par « Bâtisseur des richesses (BR) » Sarl, une entreprise de Microfinance. En septembre 2015, BR Sarl a connu  un scandale financier ayant causé la perte d’environ 14 milliards de FCFA.  La manne aurait été détournée par  les responsables de l’entreprise dont son directeur général le pasteur Yves Mapakou  qui a été arrêté à Paris le 15 avril dernier suite à une plainte de l’Etat gabonais.

 

Camille Bousoughou     

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