Dans une déclaration faite jeudi, la coalition formée autour de la candidature de Jean Ping à la présidentielle de 2016 s’est dite ‘’écœurée’’ à la suite des déclarations du président de la transition lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue nationale inclusive, le 2 avril dernier. La CNR réfute l’amalgame entretenue autour des responsabilités confusément attribuées à l’ensemble des acteurs politiques, sans distinction aucune, sur l’impasse et la crise actuelles au Gabon. Jean Ping et ses compagnons réclament la mise sur pied sans délais d’une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation pour en établir les responsabilités.
La coalition pour la nouvelle république se dit avoir été « sidérée d’entendre le président de la transition déclarer que se sont les partis politiques, les politiciens et politicards qui sont à l’origine de la situation chaotique du Gabon. Cette manière de mettre tous les partis politiques dans le même panier, cache mal la ferme volonté de protéger tous les crapules, tous les crapuleux à l’intérieur du pouvoir Bongo-PDG qui ont détruit le Gabon et mis à mal le vivre ensemble des populations gabonaises », déplore-t-elle.
La Coalition pour la nouvelle république qui réitère son soutien au CTRI et à la réussite de la transition, invite néanmoins son Chef « à redoubler de courage pour désigner clairement les responsables des tripatouillages des élections et de la constitution, des crimes économiques, des crimes rituels et des tueries de 2009 et de 2016 à l’origine de la crise généralisée au Gabon », a-t-elle suggéré.
A cette occurrence, mais aussi pour diverses autres raisons ‘’à huis clos’’, la CNR recommande l’institution sans délais, de la Commission vérité, justice, réparation, réconciliation. Elle pense que cette commission sollicitée par une très large majorité des contributions versées au dialogue est un vrai problème sur le chemin de la réconciliation nationale.
Jean Ping et ses compagnons de la CNR précisent qu’il ne s’agit nullement pour cette commission de tenir ses travaux en un mois. Mais ils demandent tout simplement « sa mise en place ici et maintenant, sachant qu’elle travaillera tout le temps nécessaire à la manifestation de la vérité », assènent-ils.
Féeodora Madiba
