Bras de fer à l’hôtel de ville de Libreville

Le syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (SYLAML) conduit par Joe-fred Madouta à au cours d’un point presse tenu à apporter des éclaircissements quant aux propos « rétrogrades » tenus par le secrétaire général de la Mairie de Libreville  Hans Emery Fabrice Dickardo au sujet de la grève menée par les partenaires sociaux.

Après plusieurs démarches administratives menées par les partenaires sociaux (dépôts des préavis de grève), ils avaient été appelés à la table des négociations avec les autorités municipales, avec pour négociateur du côté de l’administration le secrétaire général Hans Emery Fabrice Dickardo, relève les partenaires sociaux.

C’est suite aux engagements non-tenus par les responsables administratifs de l’hôtel de ville (après 3 mois), souligne-t-on,  que le 11 août dernier une grève générale illimitée a été décidée au cours d’une assemblée générale.

Conscient du non-respect du cahier de charges, celui qui serait d’après les partenaires sociaux le père fouettard de certains chefs de services et autres directeurs soumis à des menaces et intimidations s’ils venaient a s’aligner à ce mouvement de grève ; le secrétaire général aurait taxé cette grève d’inopportune affirmant que le dialogue n’a jamais été interrompue.

« C’est un administratif, il ne doit pas de manière évasive aborder des sujets qui fâchent. Nous avons accordé trois mois de trêve à l’administration. Au lieu de régulariser nos revendications, nous assistons à une défiance. Des arrêtés sont signés pour nommer des amis et parents, conséquence des effectifs pléthoriques. Des conseillers des chargés d’étude, qui ne sont autres que les parents du SG. Alors qu’il y a bel et bien des agents municipaux capables d’occuper ses fonctions. Aujourd’hui, nous avons des directeurs généraux qui se retrouvent avec 25 conseillers nommés par arrêtés, tous des amis du secrétaire général et sa clique. Des personnes qui viennent sans arrêtés et sans que leur administration ne soit informée », a expliqué avec indignation M. Madouta.

D’après eux, Hans Emery Fabrice Dickardo serait dans le pourrissement de cette structure avec des recrutements en permanence et autres nominations. Des recrutements de ses proches mettant en mal la situation de certains cadres de l’hôtel de ville qui finissent par devenir des simples agents.  Des sur-salaires, primes et indemnités gravitant autour  de 1 à 2.000.000.000 FCFA ce qui justifierait la situation financière chaotique dans laquelle se trouverait l’hôtel de ville de Libreville.

S’appuyant sur l’article 16 de l’arrêté 240 fixant les conditions générales d’emploi du personnel de Libreville qui stipule que « le fonctionnaire ne peut être détaché auprès de la commune de Libreville qu’à la demande de l’autorité municipal au titre des compétences transférées et sous réserve d’un emploi disponible », les partenaires sociaux affirment que les fonctionnaires nommés à la Mairie y sont de façon illégale.

« Hormis le secrétaire général et ses homologues qui sont les secrétaires généraux d’arrondissements qui sont nommés en conseils des ministres, tous les autres fonctionnaires à la mairie sont ici de façon illégale », a-t-il fait savoir  avant de renchérir plus loin  que « nous avons plus de 100 cadres municipaux bien formés qui sont dans les maisons ».

Le SYLAML invite de ce fait le secrétaire général de la Mairie de Libreville a un débat contradictoire public afin d’édifier les hautes autorités.

Pour rappel les points de revendications des agents de la Mairie sont notamment,  les avancements de carrière des agents, le paiement intégral des agents à faire valoir leur droit à la retraite et la prime de logement, l’avancement automatique et au choix des agents, le départ des fonctionnaires et personnes venant du secteur privé et bien d’autres.

Betines Makosso

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