50 ans après l’UOB incapable de nourrir, loger, soigner et divertir ses étudiants (syndicaliste)

Les agents du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) ont réuni lundi la presse dont Gabon 1ère pour énumérer les principaux maux qui minent le fonctionnement social de l’Université Omar Bongo (UOB) 50 ans après sa création.

Le campus de l’UOB totalise actuellement 35 000 étudiants. Selon le président du Syndicat des agents du CNOU, chaque matin, le CNOU qui a en charge la restauration des étudiants ne reçoit qu’une livraison de 15 pains pour les sandwichs.

« Sur 35 000 étudiants nous ne livrons que 40 repas chauds. Qui doit manger, qui ne doit pas manger », s’est indigné Joseph Patrick Souchlaty Poaty, président du syndicat des agents du CNOU.

« Le CNOU ne remplit plus ses missions », a-t-il avoué en rappelant que dans le passé, le sandwich coûtait 150 FCFA. Idem pour le repas. Actuellement, les étudiants payent 500 pour un sandwich et 500 FCFA pour un repas.

Le syndicaliste a aussi déploré l’impossibilité pour les étudiants de se loger dans le campus. Les pavillons prévus à cet effet sont en travaux depuis plus d’une décennie.

« Les étudiants sont obligés de faire des petits métiers pour se loger », s’est-il lamenté. A Libreville, la majorité des photographes ambulants et des vendeurs des vêtements de seconde main connus sous l’appellation « moutouki » sont des étudiants.

« Dans le campus, le centre médical sert uniquement à délivrer les certificats médicaux pour constituer les dossiers. Pas un seul comprimé », a-t-il encore énuméré ajoutant sur cette liste triste le manque des airs de jeu et de budget de divertissement en faveur des étudiants.

« Si le gouvernement n’a pas prévu de budget pour nourrir les étudiants, c’est regrettable pour l’avenir du pays. Nous exigeons un budget conséquent pour nourrir les étudiants », a regretté Joseph Patrick Souchlaty Poaty.

Après cette énumération, le syndicaliste a ouvert un cahier pour élaborer une lettre ouverte à déposer au Premier ministre et au Président de la république. La lettre ouverte vise à attirer leur attention sur la nécessité d’investir sur les étudiants qui sont l’avenir du Gabon.

Carl Nsitou

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