Présence policière discrète à Rio quelques heures avant la manifestation de l’opposition

 
Libreville, 23 novembre (Gabonactu.com) – La place de Rio qui doit accueillir une manifestation de l’opposition pour défendre la constitution et exiger la démission de la présidente de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo ne connait aucun signe d’ébullition à quelques heures du début de la manifestation, a constaté un reporter de Gabonactu.com
 
L’ambiance est quasi normale dans ce grand carrefour qui dirige vers toutes les principales directions de Libreville. Les taxis bus continuent à déposer et embarquer leurs clients. Les nombreux commerces qui animent la place sont ouverts. Le camion des gendarmes stationnés sur la place depuis des années est toujours présent apparemment avec les mêmes effectifs.
Un véhicule de la police est tout de même stationné vers la sortie menant vers Akebé Poteau. Plusieurs véhicules de la police effectuent des passages de reconnaissance sur la zone.
Au milieu de la matinée, une source proche du ministère de l’intérieure a confié à Gabonactu.com que le meeting est interdit. Les organisateurs n’ont rien dit publiquement au sujet de cette interdiction.
La dernière fois que l’opposition avait appelé à manifester à Rio c’était le 20 décembre 2014. La manifestation était interdite par la police qui avait fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. L’étudiant Mboulou Beka avait perdu la vie ce jour là.
Ce vendredi l’opposition entend lancer un mouvement pour protéger la constitution et demander la démission de Mme Mborantsuo l’institution a ajouté dans la nuit du 15 au 16 novembre, un nouvel alinéa à l’article 13 de la constitution pour donner au vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou le droit de présider le conseil des ministres en l’absence du président de la République Ali Bongo Ondimba qui ne pouvait lui signer une habilitation expresse en raison de son état de santé qui lui a valu d’être hospitalisé à Riyad en Arabie Saoudite.
La modification opérée par la Cour constitutionnelle a permis d’éviter l’application de l’article 13 relatif à la vacance du pouvoir. Cet article dispose qu’en « cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement définitif de son titulaire constatés par la Cour constitutionnelle saisie par le Gouvernement (…)les fonctions du Président de la République (…) sont provisoirement exercées par le Président du Sénat).
L’opposition crie au scandale. Elle exige la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo pour violation de la constitution car aucune disposition de la loi ne lui permet pas de modifier la constitution.
Le président Ali Bongo, 59 ans, a été admis à l’hôpital en Arabie Saoudite suite à une fatigue sévère, selon la présidence de la République gabonaise qui a par la suite reconnu que les médecins ont décelé des saignements qui ont nécessité une prise en charge médico-chirurgicale du patient.
Très peu d’informations officielles sont disponibles laissant court à des rumeurs parfois les plus folles. Plusieurs médias ont même annoncé le décès du président gabonais.
Vendredi, une source gouvernementale s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a confié à des journalistes que le président gabonais a décidé de son propre gré de quitter Riyad pour le Maroc où il souhaite passer sa convalescence.
Carl Nsitou

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