L’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi lors de la conférence de presse le 7 juillet au siège de l’UN à Libreville @ Gabonactu.com
Libreville, 7 juillet (Gabonactu.com) – Le commissaire national en charge du budget de l’Union nationale (UN, opposition), Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a fustigé samedi dans une conférence de presse à Libreville, les mesures d’austérité prises le 21 juin dernier par le gouvernement, lesquelles selon lui consacrent ainsi la faille du Gabon en crise financière depuis plusieurs années.
« L’union nationale condamne avec fermeté le train de mesures iniques, antiéconomiques, antisociales et sans lendemain, annoncées par un pouvoir coupable du plus grand scandale financier de l’histoire de notre pays et dont l’amateurisme et la distraction des ressources publiques ne finissent pas de surprendre », a dénoncé M. Ntoutoume Ayi, indiquant par la suite que l’applicabilité de ces mesures est « tout simplement irréaliste, les ministres du budget et de l’économie ne peuvent l’ignorer ».
« En déclarant le gel pendant 3 ans, le gouvernement envisagerait-il dès l’année prochaine, la fermeture des écoles de formations et de perfectionnement des agents publiques telle que l’école nationale d’administration, l’école de préparation aux carrières administratives, l’école nationale des instituteurs, l’école normale supérieur, l’institut national de formation d’actions sanitaires et sociales, l’école nationale des eaux et foret, etc.. .?», s’est-il interrogé, présageant ainsi un destin macabre que devra engendrer ledit plan d’austérité aux gabonais.
Le gouvernement a décidé entre autres de baisser les salaires, de mettre à la retraite anticipée des fonctionnaires atteints des maladies de longue durée et de geler le recrutement dans la fonction publique durant une période de 3 ans.
Pour le porte-parole de l’opposant Jean Ping, la protection des intérêts du peuple gabonais, la préservation du vivre ensemble, et le destin du Gabon « sont entre vos mains à travers votre bulletin de vote ». Il a de ce fait appelé ses partisans à voter contre les candidats du régime d’Ali Bongo aux prochaines législatives.
Eudes Rinaldy
