Mon pèlerinage à Jérusalem sur les traces de Jésus-Christ (Reportage d’Yves Laurent GOMA)

 
Libreville, 18 juin (Gabonactu.com) – Matinée bien ensoleillée. Climat chaud et sec. Les yeux rougis par le manque de sommeil après un long voyage (Libreville-Yaoundé-AddisAbéba-Tel Aviv puis 40 minutes en voiture pour Jérusalem), le guide touristique est d’un bon pied pour la découverte des derniers moments de Jésus dans la ville où il est mort crucifié.
L’histoire de Jésus est parfaitement conservée dans la vielle ville de Jérusalem. Il faut donc quitter la ville moderne avec ses belles bâtisses, ses hôtels de grand luxe, ses rues fleuries et soigneusement asphaltées.

La vallée du Cédron et en hauteur le mont des oliviers

Commence alors un parcours entre Jérusalem Est et Jérusalem Ouest. Il n’y a pas une grande barrière, mais la séparation se faire sentir ; le niveau d’investissement aussi. La veille Jérusalem est dans une haute barrière : la muraille de Jérusalem, construite, détruite puis reconstruite par les romains, le
La muraille qui encercle la vielle Jérusalem sur plus de 4 km

s mameloukes et les turques.
Avant l’entrée dans la vielle ville, de belles images et des  sites historiques, comme ce cimetière juif toujours opérationnel et le mont des oliviers où Jésus-Christ avait passé sa dernière nuit. Il était venu à Jérusalem pour y célébrer le sabbat ou la pâque juive. La vallée du Cédron face au mont des Oliviers. C’est de cette vallée que Jésus pleura.
L’autocar passe, les belles images aussi. Richard, notre guide touristique verse des flots des paroles qui rappellent l’histoire racontée dans la Bible. Difficile de tout retenir et surtout de tout écrire au risque de devenir un révisionniste. Nous longeons l’impressionnante muraille de Jérusalem longue de 4 018 mètres et d’une hauteur moyenne de 12 mètres pour 2,5 mètres d’épaisseur. Aussi appelé rempart de Jérusalem, l’impressionnant édifice qui comporte huit portes témoigne d’une région qui a toujours connu des batailles.
Une des portes d’entrée dans la vielle Jérusalem

Les policiers israéliens brandissent fièrement leurs armes

L’autocar s’arrête devant la porte maghrébine contrôlée par des fonctionnaires jordaniens. C’est peut être l’une des plus fréquentées par les touristes. Fouille aux rayons X à l’entrée, détecteur de métaux et même fouille au corps.  « On ne badine pas avec la sécurité ici », avertit Richard.
Après la traversée du portique de sécurité, le corps frissonne. Tout est beau à voir. Les touristes entrent par vague. Les policiers sont puissamment armés. « Aujourd’hui, la situation est assez tendue. C’est la célébration du déclenchement de la guerre de 6 jours », avertit le guide. La guerre de 6 jours  se déroula du lundi 5 au samedi 10 juin 1967 et opposa Israël à l’Égypte, la Jordanie et la Syrie.
L’esplanade des mosquées

Première destination : l’esplanade des mosquées. Un site qui fait régulièrement la une de l’actualité. Nous y arrivons par la devanture de la très célèbre mosquée Al-aqsa, construite au VIIe siècle. Selon la tradition musulmane, la construction de la mosquée à commencé en 637 et ce fut l’œuvre du deuxième calife Omar ibn al-Khattâb, à l’emplacement sacré d’où le prophète Mahomet s’était élevé au ciel lors du voyage nocturne.
Les musulmans de notre groupe demandent d’aller y faire leur prière. Nous, chrétiens, poursuivons la visite. En fait, l’esplanade des mosquées e
Une vue partielle de la mosquée Al-Aqsa

st un site pas très vaste qui, avec le Dôme du Rocher (premier monument qui se voulut une création esthétique majeure de l’Islam) et la mosquée Al aqsa, est le troisième lieu saint de l’islamaprès la Mecque et la Médine. Ici, la définition d’une mosquée n’a rien à voir avec les murs d’un bâtiment.
Le dôme du rocher, renfermerait un grand secret

La mosquée c’est tout endroit qui peut servir de prière. L’esplanade c’est donc quasiment toute la cour.
La tension est palpable. De vieux religieux gardent les lieux comme de l’huile sur le feu. Il y est strictement interdit de tenir la main d’une femme ou de la toucher volontairement. Des policiers israéliens patrouillent en permanence. Il y a des caméras partout.
 

LES MURS DE LAMENTATIONS

 
Jésus Christ aurait traversé la zone pour se rendre sur le mont des oliviers où il était rentré se coucher en traversant la vallée du Cédron.
Nous quittons l’esplanade des mosquées pour un autre site sacré : les murs de lamentations, juste sur le bas côté. Ici, les musulmans ne sont plus maîtres. Ce sont les juifs qui y imposent leur croyance.  Le mur est révéré par une partie des juifs qui le considère comme l’endroit le plus saint pour la prière.

Le mur de lamentation

Ils s’y sentent comme déjà au paradis. Ils y viennent avec leurs enfants arborant des tenues traditionnelles, une coiffe laissant pendre deux mèches de part et d’autre des joues ; la fameuse kippa vissée sur le crâne.
Les juifs sont les maîtres de ce mur. Au dessus d’eux les musulmans sur l’esplanade des mosquées

Richard est ferme avant de nous laisser aller prier sur les murs de lamentations. La tête doit obligatoirement être couverte. « Des paniers à kippa sont à l’entrée. Prenez un et n’oubliez pas de l’emporter discrètement », conseille-t-il. « Ecrivez vos prières et collez-les sur le mur », recommande-t-il.
 
J’avance doucement. Je regarde le mur. Je me souviens de cette image du Pape François priant seul devant, une kippa sur la tête ; Donald Trump aussi. Mais je pense surtout à moi, à ma famille. Je me place devant l’écritoire. J’écris soigneusement ma prière. Je ferme le
Les orthodoxes initient leurs enfants à la foi chrétienne.

s yeux. Je suis quasiment en transe. Mon voyage astral terminé, je glisse ma prière dans les fentes du mur. Des larmes coulent de mes yeux. Je me retire avec la certitude d’être purifié de tous mes pêchés.
Richard explique l’origine du nom « mur de lamentations ». Il dit à peu près que le mur qui symbolise en partie le lieu Saint des saints a été en partie détruit, probablement par des juifs. Lorsque ceux-ci revenaient constater les dégâts, ils arrachaient leurs vêtements et se mettaient à se lamenter. Les chrétiens se moquèrent d’eux en disant « les juifs se lamentent » d’où l’appellation « mur de lamentations ».
 

L’EGLISE DU SAINT SEPULCRE

 
Richard rassemble son groupe. Il nous promet une grande découverte : l’église du Saint Sépulcre. « C’est le lieu le plus vénéré des chrétiens », dit-il. Sur 2 millions de touristes qui visitent Israël, 1,9 million sont attirés par cette église.

Entrée principale de l’église du Saint sépulcre. La passion du Christ commence

Selon wikipédia, l’Église du Saint-Sépulcre à été construite sur les lieux présumés du Calvaire, le Mont Golgotha, qui servait de carrière de pierre « meleke » depuis le VIIIe siècle av. J.-C. et était une colline au nord-ouest
La montée de Golgota

de la ville de Jérusalem, à une altitude comprise entre 710 et 780 mètres. Par la suite, au Ier siècle av. J.-C., les cavités d’extraction furent recouvertes de terre et le lieu fut transformé en jardin ou verger. Dans le même temps, tout un réseau de grottes sépulcrales fut édifié à l’ouest de la carrière, dans ses parties abandonnées. À 35 m de ce cimetière juif, un gros monolithe calcaire, probablement inutilisable pour la pierre de taille, avait été isolé au milieu des carrières. À l’époque du Christ, ce monolithe était en partie recouvert par les débris des carrières et par la terre apportée naturellement par l’activité érosive, il servait, selon la tradition chrétienne, de lieu d’exécution.
Au sommet de Golgotha se trouve ce sanctuaire. L’on dit que c’est à cet endroit que coula le sang de Jésus lorsqu’il fut crucifié. Un lieu exceptionnel du chemin de croix

Nous nous précipitons dans l’église. A droite, des marches qui symbolisent le Golgotha. Au dessus, un monument et des bougies allumées. « C’est ici que coula le sang de Jésus lorsqu’il a été crucifié », explique Richard. Tous les pèlerins s’y arrêtent, font le signe de croix et prient. A la descente, une pierre encadrée. « C’est sur cette pierre que le corps de Jésus a été déposé lorsqu’il a été descendu de la croix. C’est un symbole ultra important de la foi chrétienne. Les pèlerins viennent de partout pour la nettoyer avec des huiles essentielles, faire des prières et des vœux », poursuit le guide.
A la descente de Golgotha se trouve cette pierre vénérée. C’est sur cette pierre que le corps de Jésus a été posé quand il a été descendu de la croix. Un lieu puissant pour les prières

En face de la pierre un mausolée constitué d’un vestibule, d’une chambre funéraire à hauteur d’homme avec un arcosolium surmontant son lit funéraire. « C’est le tombeau de Jésus Christ. A l’intérieur se trouve la pierre sur laquelle le corps de Jésus a été posé. La pierre a naturellement été surélevée lors de la construction de l’église », raconte Richard. A côté du mausolée, un cendrier où les pèlerins allument des bougies. C’est l’endroit où Marie se tenait debout pendant que Jésus était crucifié.
Ces bougies sont allumées à l’endroit où Marie était debout pendant la crucifixion de Jésus

Richard nous propose de suivre les dernières étapes du chemin de croix. Avec des amis nous décidons de faire fausse route car nous voulions à tout prix faire le saint Thomas : rentrer au cœur de la tombe de Jésus. « Cela n’arrive pas tous les jours », murmure Apollinaire le collègue venu du Bénin.
A l’intérieur se trouve le tombeau de Jésus. Photo interdite. Environ 30 secondes de présence par pèlerin. Mais il faut faire la queue.

Nous décidons de faire la queue. Trois quart d’heure d’attente et nous voilà à l’intérieur. Des bougies allumées dès l’entrée. Puis dans la petite pièce à la taille d’homme, la pierre en question. Interdit de filmer, dit le gardien qui nous presse de sortir vite. Je dis une prière rapide. Je me rappelle tous les versets bibliques sur les derniers jours de Jésus. Sa mort, sa crucifixion et sa résurrection.  En une heure, j’ai renouvelé ma foi en Jésus Christ. Un petit détour par le quartier musulman pour acheter de petits souvenirs a mis fin à ce pèlerinage dans la vielle Jérusalem, la Terre Sainte.

Yves Laurent GOMA

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