Mesures d’austérité : le gouvernement refuse de participer à l’effort collectif

Le 1er ministre Issoze Ngondet et quelques membres du Gouvernement à Angondjé@Gabonactu.com

Libreville, 14 juillet (Gabonactu.com) – Le gouvernement gabonais a refusé vendredi de se faire hara-kiri pour mieux faire avaler la pilule amer d’austérité aux Gabonais qui, chaque jour davantage, rejettent de vive voix une injustice patente. 
 
« Ça sonne comme du deux poids, deux mesures », a commenté Paul Mikouyi sur les réseaux sociaux.
 
En réunion pédagogique avec les partis politiques ayant pris part au dialogue d’Angondjé, le premier ministre Gabonais Emmanuel Issoze Ngondet a, avec des mots clairs, rejeté toute idée de réduction de la taille du Gouvernement dont il est le chef.
 
« La réduction de l’équipe gouvernementale figure bien sur la liste des mesures préconisées, mais c’est une question de timing », a-t-il indiqué.
 
Or, la réduction de l’équipe était la première chose qui a été préconisée avec un effet d’application immédiat, avant que les décideurs ne se ravisent pour des raisons inavouées.
 
Sa révision attendra sans nul doute les lendemains des législatives qui constituent une autre source de dissipation des deniers publics, estime-t-on.
 
Emmanuel Issoze Ngondet a aussi refusé la dissolution de certaines agences telle que préconisé par ses interlocuteurs.
 
« C’est la raison pour laquelle certains Gabonais qui se sont manifestés parlent de ’’dictat’’ », affirme Brice, un fonctionnaire.
 
Selon lui, ces mesures auraient été précédées par un dialogue social franc et ouvert à toutes les couches sociales.
 
L’agent de l’Etat a même suggéré que le Gouvernement prenne le courage d’écouter et d’adopter les propositions de l’opposition dite radicale, des magistrats et des universitaires qui se sont exprimés tous ces jours afin de sortir le Gabon de l’abîme au lieu d’asphyxier des innocents par des mesures impopulaires et inefficaces, qui accentueront la paupérisation des Gabonais et pourraient augmenter le taux de banditisme dans la cité.
 
« Le Gouvernement a choisi de sacrifier le peuple », a conclu Brice.
 

Camille Boussoughou  

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