Mapangou n’a pas été acheté à 3 milliards de FCFA par la SEEG

Malgré le démenti, Guy Bertrand Mapangou cherche toujours l’origine des accusations d’encaissement frauduleux de 3 milliards de FCFA que lui auraient versés la SEEG @ Gabonactu.com
 
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le ministre de l’Eau et de l’énergie, Guy Bertrand Mapangou a démenti jeudi à Libreville dans une conférence de presse avoir été acheté au prix de 3 milliards de FCFA par la SEEG afin de renouveler le nouveau contrat de 20 ans que sollicite le groupe français Véolia pour gérer à nouveau la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
 
« Ce sont des inepties. C’est simplement impensable des mallettes contenant 3 milliards de FCFA », a démenti le ministre plutôt très combatif dans les négociations en cours entre Véolia et l’Etat gabonais.
 
Les 3 milliards versés au ministre représenteraient le tarif de sa signature, ce qui a fait rigoler l’ancien journaliste Guy Bertrand Mapangou.
 
« La nouvelle convention qui rentre en vigueur le 1er janvier 2018 est une convention aménagée qui précisera les modalités de gestion des services concédés selon les principes d’affermage », a expliqué le ministre.
 
« Il ne s’agit donc pas d’une prorogation en l’état de la concession actuelle. Ni d’un renouvellement de la concession actuelle. Mais plutôt d’un contrat d’affermage », a-t-il ajouté.
 
Selon le ministre le nouveau document signé n’est pas un nouveau contrat qui ne donne pas droit au « paiement d’un droit d’entrée. Le droit d’entrée est une forme de redevance que le délégataire d’un service public paye à la signature d’un contrat. Il s’agit d’un droit d’accès au marché qui est amorti par le délégataire pendant la durée du contrat », a hurlé M.Mapangou choqué par les accusations proférées contre lui.
 
Le Gabon et Véolia sont engagés dans un cycle de négociations pour le renouvellement de 20 ans de la concession de la SEEG qui prend fin le 30 juin prochain. Le groupe français veut reconduire la concession actuelle sur 20 ans. Le gouvernement fait de la résistance et exige la révision du texte et surtout sa forme juridique (concession, affermage, contrat de gestion…)
 
La pugnacité du Gabon dans les négociations et surtout sa menace d’introduire des concurrents dans le secteur est perçue contre un acte d’insoumission du pouvoir de Libreville contre son « tuteur » la France.

Martin Safou

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