l’UNOCA espère toujours un dialogue entre pouvoir et opposition au Gabon

 Batchely et Tapoyo se serrant les mains  @ gabonactu.com

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA)  dont le siège est à Libreville, Abdoulaye Bathily, s’est dit  jeudi optimiste quant à la volonté de la classe politique gabonaise d’aller vers le dialogue pour, dit-il, préserver la paix ayant caractérisée  depuis des décennies le pays qui semble être angulé dans une crise politique latente.

 

« Nous souhaitons que l’ensemble des acteurs aillent dans le sens du dialogue. Je voulais dire ici qu’en ce qui me concerne je suis optimiste », a souligné en substance M. Bathily au terme de l’audience que lui accordé le ministre des droits humains, de l’égalité des chances et des gabonais de l’étranger, Alexandre DésiréTapoyo.

 

La rencontre entre les deux personnalités visait à explorer les pistes d’un éventuel appui de l’UNOCA au gouvernement gabonais sur les questions de droits de l’homme.

 

Selon le représentant spécial du secrétaire général des Nations,  « il y’a une pédagogie à développer pour que les citoyens prennent conscience de leurs droits mais  chacun sache que son droit s’arrête là où commence celui des autres ».

 

Pour M. Bathily la Commission nationale des droits de l’homme qui fonctionne tant bien que mal sera concernée également par ce soutien qui pourrait être technique.

 

L’UNOCA a pour principale rôle d’organiser des missions de bons offices sur le plan politique et diplomatique afin de prévenir les conflits en Afrique centrale.

 

Le 21  décembre 2014, Abdoulaye Batchely avait condamné les violences survenues le 20 du même mois à Libreville. Les violences faisaient suite à un meeting interdit de l’opposition par le gouvernement. Elles avaient causé officiellement un mort (l’étudiant Mboulou Beka), six selon l’opposition.

 

On rappelle que depuis la chute de Blaise Campaoré au Burkina Faso, l’opposition gabonaise rêve de faire tomber le régime en place à Libreville par des moyens anticonstitutionnels. Elle veut impulser une révolution pour chasser Ali Bongo Ondimba, actuel chef de l’Etat, du pouvoir sous le seul slogan, 50 ans des Bongos au pouvoir c’est trop.

 

 

Ali Bongo Ondimba a succédé en 2009 à son père Omar Bongo Ondimba décédé au pouvoir à 73 ans après avoir dirigé le Gabon durant 41 ans. Ali Bongo a remporté l’élection présidentielle anticipée organisée à cet effet mais les opposants parlent toujours d’une succession dynastique.

 

Sydney Ivembi

 

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