L’ONEP déclenche une grève de 2 jours à la SGEPP

Une vue partielle des locaux de la SGEPP le 3 novembre 2017 @ gabonactu.com

Libreville, 3 novembre (Gabonactu.com) – L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a déclenché dans la nuit de jeudi à vendredi une grève d’avertissement de deux jours à la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), société chargée de gérer tous les dépôts pétroliers du pays.
 
Depuis ce matin, aucun camion de gaz ou de carburant n’a été servi à la base de la SGEPP à Owendo, selon un responsable syndical contacté au téléphone par un reporter de Gabonactu.com. La situation est également la même à la SGEPP de Monda au sud-est du Gabon où se trouve le second dépôt de la SEGPP.
 
« A Owendo c’est quasiment tout le personnel du service de dispatching qui délivre les bons permettant aux transporteurs d’être service par les pompistes ou par le personnel du service gaz qui sont syndiqués donc en grève », a affirmé le syndicaliste contacté par Gabonactu.com
 
Selon ce syndicaliste, 90% du personnel d’Owendo est syndiqué. Les rares agents non syndiqués sont dans l’administration. A Moanda tout le personnel est syndiqué, selon la même source. « Tout est à l’arrêt à Moanda », a affirmé la source.
 
La décision d’entrer en grève a été prise suite à la rupture des négociations jeudi à 17 heures. L’actuelle direction générale de l’entreprise a estimé que les décisions engageant durablement l’entreprise devaient être prises par le nouveau directeur général Michel Mboussou nommé en conseil des ministres le 27 octobre dernier. Celui-ci n’a pas encore pris ses fonctions.
 
Le personnel de la SGEPP a déposé son préavis de grève au terme des assemblées générales tenues les 3 et 4 octobre dernier à Owendo et à Moanda. Il s’est dit outré par la violation par la direction générale de la SGEPP du procès verbal des négociations sur les accords collectifs d’établissement conclus le 4 juillet 2017. Ils déplorent aussi la désinvolture de la direction générale dans la prise en compte des attentes des employés.
 
La grève est surtout motivée par la situation vacillante et l’avenir sombre de la SEGPP en proie à des graves difficultés. Le personnel conscient de cette situation a renoncé à toutes revendications pour des augmentations de salaire. Ils ont par contre échafaudé une série de mesures à appliquer au cas où la direction engagerait une plan social visant une réduction des effectifs.
 
Les employés dans le cas d’un plan social réclameraient 12 mois de salaire équivalent à un bonus de bonne séparation, un congé technique avec 80% du salaire de base y compris tous les avantages non liés à la présence au poste, 48 mois de salaires brut pour licenciement pour des motifs économiques et 48 mois de salaires en cas de départ négocié.
 
Le dernier point d’achoppement est le paiement de plusieurs primes et droits légaux « arbitrairement » coupés par la direction depuis 2010.
 
La SGEPP qui brasse des milliards de FCFA emploie 120 salariés dans tout le pays dont plus de la moitié à Libre ville.

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