Le lieutenant Ondo Obiang et ses hommes risquent la réclusion criminelle à perpétuité

Une vue des mutins dans le studio de Radio Gabon  © DR

Libreville, 9 décembre (Gabonactu.com) – Les militaires à l’origine de la tentative de coup d’état avorté le 7 janvier dernier risquent la réclusion criminelle à perpétuité en application de l’article 68 du code pénal gabonais, cité mercredi soir par le procureur de la République Olivier N’zahou dans une déclaration à son cabinet.
 
Le procureur n’a pas indiqué, à cette étape de l’enquête les chef d’inculpation. Il a cependant annoncé qu’au regard de la gravité des faits, les auteurs de la tentative de coup d’état sont passibles des peines prévues par « les dispositions des articles 68, 332 et 335 du code pénal »
 
Ces dispositions prévoient entre autre la réclusion criminelle à perpétuité. Le procureur de la République N’zahou a indiqué dans la même déclaration que les militaires en question étaient au nombre de 6 alors que le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement Guy Bertrand Mapangou, a indiqué lundi dernier que les mutins étaient au nombre de 10.
 
Le nombre de soldats tués durant l’intervention des forces spéciales reste à deux. Quatre soldats dont le chef de la bande, le lieutenant Ondo Obiang Kelly sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la Contre ingérence (service de renseignements militaires). Ils ont été présentés à un groupe de journalistes de la presse locale.
 
Lundi dernier, ce groupe des militaires agissant au du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité a pris le contrôle de Radio Gabon (service public) et diffusé en boucle une déclaration informant les gabonais qu’ils se sont emparés du pouvoir au Gabon. Ils promettaient la mise en place d’un Conseil national de la restauration et invitaient le reste des militaires à se joindre à eux.
 
Ces militaires ont affirmé dans leur déclaration avoir été déçu par la dernière vidéo d’Ali Bongo lisant un message des vœux à la nation le 31 décembre dernier. Il s’agissait pour eux d’une honteuse mise en scène orchestrée par des « assoiffés de la conservation acharnée du pouvoir » malgré l’incapacité d’Ali Bongo de diriger le Gabon suite à l’accident vasculaire cérébral dont il a été victime le 24 octobre dernier à Ryad en Arabie saoudite alors qu’il participait à un sommet. Ali Bongo, 60 ans le 9 février prochain, a été transféré début décembre au Maroc où il se trouve toujours pour sa convalescence et sa rééducation.

Carl Nsitou

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