L’éleveur Jacky Cochon inquiet pour son cheptel de 200 cochons menacés de mort à cause d’un litige foncier

Jacky cochon, musicien est surtout un spécialiste de la viande de cochon dont il est éleveur depuis 1992 @ Gabonactu.com

Libreville, 28 juin (Gabonactu.com) – Le célèbre éleveur et charcutier gabonais, Jacky Cochon, est très inquiet pour son cheptel de 200 cochons menacés de mort à cause d’un litige foncier, a-t-il confié récemment lors d’un entretien à Gabonactu.com
 
Les faits se déroulent à Owendo, commune voisine de Libreville. Jacky Cochon élève depuis 1992 des cochons dans un domaine appartenant à l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG). Il y a été installé par l’Institut gabonais d’aide au développement (IGAD) dans le cadre de la création d’une ceinture verte dans la périphérie de la capitale gabonaise. La ferme porcine de Jacky avait pour mission de produire des engrais agricoles grâce aux excréments des porcs. Tout allait très bien.

Jacky Cochon dans son restaurant de Louis où la viande de cochon est un culte, une tradition @ Gabonactu.com

Les choses ont commencé à se gâter en 2015 lorsque l’IGAD notifie à Jacky Cochon la fin du contrat d’occupation du domaine de l’OPRAG désormais dédié à un développement industriel. La ferme du Paradis de Jacky Cochon est donc sommée de déménager. Ce que le fermier ne réussi pas à faire du fait de la spécificité de son activité. Le franco-gabonais cherche un nouveau local adapté mais n’y parvient pas.
 
Le conflit est désormais ouvert entre Jacky Cochon de son vrai nom Jean Jacques Mané et le nouveau propriétaire : le groupe Fobert Gabon.
Fort de son bon droit, Fobert Gabon a engagé des travaux de construction d’une unité industrielle sur la parcelle où se trouve la ferme. La voie d’accès à la ferme est quasiment obstruée. Les cochons ne sont plus bien nourris. Fobert ne veut pas accorder le délai de 90 jours sollicité par Jacky Cochon pour déménager. Le torchon brûle entre les deux opérateurs.
 
Jacky Cochon n’est pas seulement un éleveur. Il est un fermier complet car c’est l’un des rares qui fournie le marché en viande fraiche, fabrique des produits de charcuterie comme les terrines de porc, les saucisses, le boudin, le jambon blanc, le jambon pays, le jambon braisé ou fumé… que des clients fidèles dégustent dans son restaurant de Louis (1er arrondissement de Libreville) ou les week-ends dans son magnifique site touristique du Cap Santa Clara au nord de la capitale.
 
Désemparé, Jacky Cochon qui employait une trentaine de personnes au plus fort de son activité a remercié quasiment tout son personnel pour ne conserver 7 salariés. L’opérateur économique appelle à l’aide pour sauver les 200 cochons qui résistent encore dans sa ferme en voie de fermeture.

Carl Nsitou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.