Législatives 2018 : ce n’est pas le gouvernement qui fixera la date du scrutin (Matha)

Lambert Noël Matha le 7 mars après une réunion sur la mise en place du CGE @ Gabonactu.com

Libreville, 7 mars (Gabonactu.com) – Le ministre de l’Intérieur, Noël Lambert Matha a affirmé mercredi au terme d’une très détendue réunion avec l’opposition et la majorité présidentielle que ce n’est pas le gouvernement qui fixera la date des prochaines élections législatives.
 
« Selon le dialogue d’Angondjè, cette prérogative relève du Centre gabonais des élections (CGE, ndlr) », a affirmé le ministre.
 
« Quand le CGE sera mis en place, il décidera de la date exacte de ces élections », a-t-il soutenu lors de cette réunion consacrée aux conditions de mise en place du CGE.
 
Dès que le CGE sera mis en place, il trouvera tout le matériel nécessaire pour organiser les élections. « Croyez-moi que tout est déjà là », a assuré le ministre qui a laissé croire que les élections ne pourront pas se tenir avant fin avril comme prévu par une décision de la Cour constitutionnelle.
 
« Le dialogue d’Angondjè a décidé d’instaurer les élections à deux tours. C’est une charge supplémentaire. En plus le nombre des sièges de députés est passé de 120 à 143. Il faut tenir compte de tout ça », a dit le ministre qui a encouragé la classe politique à urger la mise en place du CGE dans l’espoir d’aller un peu plus vite.
 
Le CGE sera composé de 5 membres de l’opposition et 5 membres de la majorité. Ces 10 membres éliront leur président et ses adjoints. Il sera l’acteur principal dans l’organisation des élections politiques. Se sont ses démembrements qui publieront les résultats des élections dans chaque centre de vote. Le ministère de l’Intérieur ne sera plus impliqué. Pas de préfet, pas de gouverneur ni de ministre de l’Intérieur pour publier les résultats.
 
Les résultats définitifs seront proclamés par le CGE qui transmettra directement le contentieux auprès de la Cour constitutionnelle.
 
« Nous sommes heureux d’avoir été invité à cette réunion. Cela ne veut pas dire que nous participerons aux prochaines élections législatives. Nous sommes un parti organisé, nous respecterons la discipline de la coalition à laquelle nous sommes membres », a déclaré Michel Menga, Secrétaire général du Rassemblement héritage et modernité (RH&M), le parti d’Alexandre Barro Chambrier, membre de la Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping.
 
Zacharie Myboto, également présent à la réunion a tenu le même langage de prudence alors qui Guy Nzouba Ndama, président du parti Les Démocrates a réaffirmé qu’il participera à ces élections pas en victime expiatoire mais avec l’ambition de remporter plusieurs sièges.
 

Carl Nsitou

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