Alors que le Secrétaire général adjoint 1 de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), Jocelyn Louis Ngoma déplorait une crise de confiance sans précédent au sein de la Confédération, au même moment, le Secrétaire général de cette organisation, Philippe Djoula se félicitait du bilan des activités annuelles du bureau qu’il dirige.
Si l’on s’en tient aux propos du Secrétaire général adjoint 1 de la COSYGA, Jocelyn Louis Ngoma, la crise de confiance sans précédent née au sein de la confédération syndicale découle des dérapages du Secrétaire général Philippe Djoula.
« Quelques mois après l’élection du nouveau bureau de la COSYGA, le nouveau Secrétaire général a complètement dévié des objectifs qui avaient acquis l’adhésion des travailleurs lors du dernier congrès. J’en veux pour preuve, le non-respect des statuts et règlements, le non-respect de la gestion des finances et l’organisation, le non-respect de la collégialité qui requiert la responsabilité collective », a dénoncé M. Ngoma.
Pour se faire, soutenu par plusieurs membres de la COSYGA, le SGA1 dit s’inscrire dans une ligne légaliste, en invitant les membres du bureau national exécutif à faire respecter l’Etat de droit, les dispositions des statuts et règlements en la matière notamment en se prononçant pour l’exclusion de l’actuel Secrétaire général.
Pourtant au même moment, le SG incriminé présidait une réunion bilan des activités menées en 2019. Philippe Djoula se réjouissait d’avoir gagné de nombreuses batailles et redoré l’image de la COSYGA sur le plan international.
Une chose est sure, rien ne va plus dans le fonctionnement de cette organisation chargée de défendre les droits des travailleurs dirigée par Philippe Djoula. Une situation qui devrait tout de même mettre en alerte les travailleurs affiliés à cette confédération et les autorités dans la nécessité d’arbitrer ce qui s’apparente à une porte ouverte à toute sorte de dérive dans le monde syndical.
Lisa Mboui
