Le projet Graine permet de réduire l’importation du manioc congolais dans la Ngounié

Mouila, 30 janvier (Gabonactu.com) – Le lancement de la récolte de manioc par les coopératives engagées dans le projet agricole gouvernemental « Graine » a déjà permis de réduire l’importation du manioc congolais dans la province, a constaté un reporter de Gabonactu.com
 
Lancée en janvier, la récolte inonde les marchés de la Ngounié au sud du Gabon.  Quelques 5 coopératives sortent chaque jour environ 120 sacs de manioc soit en moyennes 24 sacs par coopératives.
 
Cinq coopératives sont actives dans la province à savoir Nzembi ronde, Nzil Bioidji, Boutamba aréfoure, la Copade et la société coopérative agricole chrétienne. Chaque dispose d’une plantation de 15 hectares. Le rendement à l’hectare est estimé à 24 sacs.
 
Chaque coopérative emploie entre 15 et 20 personnes. Le manioc est vendu au prix de 5 000 FCFA le sachet de 40 Km.
 
« Nous visons la fin des importations de manioc du Congo Brazzaville », a clairement indiqué le responsable de la coopérative agricole chrétienne, Jean Luc Mikala.
 
Outre cet objectif à très court terme, les coopératives de la Ngounié veulent réduire le prix du manioc jugé à ce jour très élevé.
 
« Si la production est abondante, l’offre deviendra donc supérieure à la demande donc les prix vont naturellement chuter », a-t-il poursuivi.
 
L’Etat à travers la société de transformation agricole et développement rural (SOTRADER) soutient énormément cette ambition. L a Sotrader a fait nettoyer une superficie totale de 62 hectares mise à la disposition des coopératives. La société a également mis à la disposition des membres des coopératives une somme de 100.000 FCFA par mois pour leur permettre de survivre pendant l’attente du fruit de leur dur labeur.
 
Libreville a mis en place le projet Graine pour réduire sa dépendance de l’extérieur en produits vivriers. Le pays, selon les statistiques officielles dépense environ 300 milliards de FCFA pour importer les produits alimentaires.
 
Graine vise non seulement la réduction des importations mais aussi la sécurité alimentaire et la diversification de l’économie dans la perspective de l’après pétrole.
 

Eudes Renaldy Leboukou

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.