L’arrêté qui augmente les tarifs dans les universités suspendu par la Cour constitutionnelle

Université Omar Bongo de Libreville le 22 décembre 2014 @ archives Gabonactu.com

Libreville, 18 septembre (Gabonactu.com) –  La Cour constitutionnelle a décidé de suspendre l’arrêté ministériel très contesté par les étudiants parce qu’il augmente lourdement les frais d’inscription et d’écolage dans les universités gabonais, a appris Gabonactu.com
 
« L’arrêté querellé est suspendu jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle », stipule une décision de la Cour transmise au ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
 
La Cour constitutionnelle a agi suite à une saisine de l’Union des Mutuelles estudiantines du Gabon (UMEG).
 
Le président de cette Union avait adressé le 31 août 2017 une requête à la Cour constitutionnelle pour contester cet arrêté qui menaçait de mettre le feu aux poudres dans les universités gabonaises. L’arrêté fixe par exemple les frais d’inscription et de scolarité de 9 000 à 50 000 FCFA pour les étudiants gabonais et de la CEMAC inscrits en première année.
 
Il fallait 100 000 FCFA voir plus pour le second cycle. Les étudiants salariés devaient débourser jusqu’à un million de FCFA selon le niveau.
 
Dans une récente interview accordée à Gabonactu.com, le Premier ministre, Emmanuel Issozé Ngondet a affirmé que tous les étudiants à travers leurs organisations représentatives avaient été consultés avant la prise de l’arrêté. Mais les étudiants ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont déjà organisé des mouvements de protestation avant de passer à la vitesse supérieure dès la prochaine rentrée académique.
 
Les autorités rectorales soutiennent que la revue à la hausse des frais permettra aux universités de disposer des fonds nécessaires pour fonctionner. L’argent supplémentaire devait servir à financer des conférences scientifiques, à acheter du matériel de reprographie pour limiter la vente des fascicules et à faire face aux besoins urgents des établissements.

Carl Nsitou

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