Jean Ping dit tout sur son projet de société

Jean Ping durant sa présentation @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Jean Ping, candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle a tout dit sinon fait l’éloge de son projet de société « le Gabon à l’abri de la peur. Le Gabon à l’abri du besoin ».

 

Voici, pour l’histoire ce qui a dit de son propre projet pour le Gabon de l’après août 2016 s’il est le vainqueur du scrutin présidentiel à un seul tour.

 

Monsieur le président du Front.

Monsieur le président du S23;

Mesdames et Messieurs de la presse nationale et internationale ;

Mes Chers compatriotes.

 

C’est un grand honneur pour moi de me retrouver à nouveau parmi vous aujourd’hui, vous mes chers frères et sœurs, vous mes chers compatriotes.

Et je vous remercie encore une fois, d’être venu si nombreux à ce rendez-vous capital pour tout candidat à la Présidence de la République.

J’ai conscience que nous nous situons à un moment crucial de notre marche vers les échéances constitutionnelles tant attendues.

Après le temps de la critique, nous ouvrons aujourd’hui le temps du Projet pour la reconstruction de notre pays.

Je voudrais avant tout insister sur le caractère novateur de ma démarche.

Mon projet est loin d’être un catalogue de mesures théoriques que l’ons’empressera, une fois élus, de déposer au musée des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

Le projet que je soumets à votre attention ouvre de nouvelles perspectives possibles, mais surtout concrètes, parce que réalistes et réalisables.

Ce projet définit de nouvelles ambitions, il est porteur de nouvelles espérances. Il s’inscrit dans le long terme, à partir de trois questionnements simples :

  • Quel modèle de société voulons-nous promouvoir au Gabon pour la décennie qui vient ?
  • Quel Gabon voulons-nous construire pour nos enfants et petits-enfants ?
  • Quelle contribution notre pays veut-il apporter dans cette Afrique en pleine mutation ?

Mesdames et Messieurs,

Mon projet part de l’état même de notre société.

Depuis 2009, notre pays, comme vous le savez, connaît une situation plus que difficile. Le Gabon est mal gouverné. L’intérêt général qui, dans une république normale, guide toujours l’action des gouvernants, est purement et simplement ignoré.

Les grèves paralysent le pays, l’économie agonise et les investisseurs s’en vont. La richesse du Gabon ne parvient pas à tous ses enfants. La corruption est endémique, la justice est instrumentalisée et j’en passe.

Il faut que ça change !

Et c’est pourquoi je m’engage à tout mettre en œuvre pour que cela change radicalement, afin que les Gabonaises et les Gabonais retrouvent la confiance et la foi en l’avenir.

Mes chers compatriotes,

Cela fait plus d’un an et demi maintenant que je parcours notre pays à la rencontre des Gabonaises et des Gabonais, de leurs familles, écoutant leurs difficultés, leurs aspirations, leurs joies et leurs peines.

J’ai une longue expérience de la pratique politique nationale et internationale, j’en ai tiré d’énormes leçons tout comme j’ai beaucoup appris de mes tournées dans le Gabon profond.

Cette expérience du terrain m’a permis de consolider ma vision politique, forgée tout au long de mon parcours au niveau national et international, et d’affiner un certain nombre de propositions qui font l’objet de mon projet politique.

C’est ce projet pour le Gabon, mon « Projet de société », que je souhaite vous présenter ici aujourd’hui, après avoir consulté bien évidemment mes amis de l’opposition qui ont décidé de m’apporter leur soutien.

Mon projet pour le Gabon repose donc avant tout sur une Vision : bâtir une nouvelle République.

Nous n’avons pas d’autre choix, il faut faire entrer le Gabon dans le XXIème siècle !

 

Mon projet s’articule autour de deux axes forts. J’en ai tiré un slogan que vous connaissez déjà presque par cœur : « Le Gabon à l’abri de la peur, le Gabon à l’abri du besoin ».

Il s’agit d’un projet crédible, réalisable et finançable.

C’est ce projet qui est susceptible de mettre les Gabonaises et les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin.

C’est ce Gabon-là que j’ambitionne de construire avec vous : un Gabon à l’abri de la peur, un Gabon à l’abri du besoin.

Pour mettre le Gabon à l’abri de la peur, ma priorité sera d’entreprendre des réformes audacieuses de nos institutions, avec toutes les bonnes volontés et toutes les compétences disponibleset de réinventer les règles de la vie publique.

Ce que je souhaite, dans notre petit pays de moins de 2 millions d’habitants, c’est redonner au peuple sa souverainetépleine et entière.

Je ferai de la concertation un principe de gouvernement.

Dans chaque secteur de la vie publique (l’éducation, l’intérieur, la justice, la santé, ou encore en matière de décentralisation), j’organiserai des mécanismes permanent de consultation pour que la société civile organisée (ONG, syndicats, associations, etc.) joue pleinement son rôle et fasse des propositions en adéquation avec les nombreuses attentes de nos populations.

Pour que les décisions concertées soient prises et mises en œuvre convenablement, nous devons impérativement mettre en place des règles modernes, capables d’assurer une réelle séparation des pouvoirs, d’instaurer des contre-pouvoirs susceptibles d’empêcher toute confiscation de celui-ci par une personne ou un petit groupe de personnes.

A titre d’illustration, dans l’indispensable révision constitutionnelle que je propose, je limiterai tout d’abord à deux le nombre de mandats possibles à la Présidence de la République et je demanderai aux juristes qui seront chargés de réécrire la constitution de faire en sorte que cette limitation soit verrouillée et ne fasse donc l’objet d’aucune modification ultérieure.

J’instaurerai la possibilité, pour chaque chambre parlementaire de fixer elle-même son ordre du jour.

Je réformerai le  système de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, de ceux du Conseil d’Etat tout comme ceux du Conseil national de la communication afin de garantir l’indépendance des médias. Mais au-delà du simple système de désignation des membres de ces institutions, il s’agira de procéder à la réforme de leur mode d’organisation et de fonctionnement.

Ce ne sont là que des exemples, pour illustrer ma volonté de faire du Gabon une démocratie moderne et efficace, un État de droit ou chaque citoyen est libre de s’exprimer, protégé par des règles égales pour tous.

Je mettrai tout en œuvre pour que les violences policières, les passe-droits, la corruption ne soient plus tolérés et fassent l’objet de sanctions appropriées.

Pour y parvenir, j’installerai des organes de contrôle indépendants dans tous les corps et à tous les niveaux de l’État.

Le rôle du Médiateur de la République sera renforcé pour que celui-ci reçoive en toute indépendance les plaintes et les doléances des citoyens qui auraient subis des violences ou des injustices de la part d’un représentant de l’État.

Pour tous les plus hauts responsables, j’instaurerai l’obligation d’effectuer une déclaration de revenus et de patrimoine en début et en fin de mandat.

Mesdames et Messieurs ;

Au vu des défis que nous aurons à relever dans les années qui viennent, il nous faut bâtir une société apaisée et solidaire, et surtout un État de droit solide et efficace !

Une vue partielle des principaux soutiens de Jean Ping @ Gabonactu.com
Une vue partielle des principaux soutiens de Jean Ping @ Gabonactu.com

Nous devons être un partenaire fiable pour nos voisins africains et européens et pour les organisations internationales qui nous accompagnent au niveau économique et aussi en matière de sécurité.

Nous ne pouvons plus, par exemple, nous permettre d’avoir des frontières comme des passoires, et accueillir sur notre territoire toutes les catégories de migrants sans savoir qui ils sont, ce qu’ils font, sans avoir un système de contrôle et d’enregistrement permettant d’assurer un minimum de sécurité ! C’est ce que tous les autres pays du monde font.

Personnellement, mais je n’imposerai rien, je suis pour une immigration choisie : pour mieux préserver notre identité, tout d’abord, et pour une meilleure cohérence sociale, compte tenu des défis que nous avons déjà à relever pour l’ensemble de nos citoyens.

Mais je le répète, ceci n’est qu’un avis personnel. Ce seront aux institutions démocratiques de notre pays, et notamment à notre Parlement, de débattre de ce sujet et de décider ce que nous ferons en définitive en matière d’immigration, de libre circulation, de naturalisation, d’asile, etc.

Mon ambition est de faire du Gabon un pays où il fait bon vivre. Un pays apaisé, à l’abri de la tyrannie, de l’impunité, de toutes formes de discrimination et d’injustice, des persécutions, des crimes dits rituels, des assassinats politiques, de l’obscurantisme et de l’autisme des dirigeants.

Un Gabon de paix, en harmonie et en sécurité à l’intérieur de ses frontières, en solidarité, en coopération et en bon voisinage avec tous ses voisins, proches et lointains.

Pour atteindre ce but, je m’engage à faire respecter les objectifs et principes fondamentaux de l’Union africaine. Dans ce cadre, je ferai notamment signer, ratifier et surtout respecter la « Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ».

Je veillerai au respect des valeurs universelles que nous avons désormais en partage avec le reste du monde. A l’ère de la globalisation, il va falloir s’ouvrir aux autres et construire avec eux notre avenir en partage.

A cet égard, je m’emploierai particulièrement à développer un partenariat exemplaire avec l’Europe en général et la France en particulier, en raison des liens géographiques, historiques et culturels qui nous lient.

Personne ne fait le choix de ses voisins, personne ne peut effacer son histoire, la bonne et la moins bonne. Personne ne peut changer de culture ni de langue par simple caprice. On ne choisit pas ses voisins.

 

Je le redis ici, nous devons être un partenaire fiable pour nos voisins africains et européens et pour les organisations internationales qui nous accompagnent au niveau économique et aussi en matière de sécurité.

 

Dans le Gabon que j’ambitionne, j’invite mes compatriotes de toutes origines à lutter vigoureusement contre la recrudescence de l’ethnisme et du tribalisme actuellement érigés en système de gouvernement en vue de « diviser pour mieux régner ».

Moi, je veux rassembler pour mieux gouverner.

Je veux inventer avec vous de nouvelles manières de vivre ensemble en cultivant en permanence l’amour de ce pays qui nous a tout donné, ce pays que nos ancêtres nous ont légué et que nous avons le devoir de transmettre, pur et sans tâche, à ceux qui viendront après nous.

La construction de ce Gabon passe nécessairement par la mise en place urgente des instruments d’un véritable Etat de droit, dans lequel chaque citoyen participe librement à la vie du pays ; c’est le sens que je donne à la Démocratie.

La démocratie, au sens du projet que je soumets à mes compatriotes, doit permettre à chacun et à tous de s’exprimer sans crainte sur les affaires de la cité.

La démocratie que je souhaite voir instaurée dans notre pays doit être participative et inclusive.

La démocratie dont je rêve doit réconcilier tous les Gabonais et leur rendre toute leur dignité perdue.

Pour moi, la politique n’est pas affaire de domination des autres ni de vengeance ou de règlement des comptes, mais plutôt une volonté de vivre ensemble dans la concorde.

La philosophe française Chantal Delsol disait ceci, je la cite, « toute paix est oublieuse par nécessité, surtout lorsqu’il s’agit de réconciliation nationale, parce qu’elle se négocie entre ennemis d’hier et frères de demain (…) parce que l’on ne peut construire ensemble l’avenir d’une nation en ressassant les haines et les crimes », fin de citation.

Je sais combien il est difficile à l’accepter, surtout pour ceux qui ont, comme dans ma propre famille, souffert dans leur chair et dans leur âme, mais c’est le prix à payer si l’on veut tourner la page et aller ensemble de l’avant. C’est ce que Nelson Mandela a fait en Afrique du Sud avec la commission Paix, Justice et Réconciliation.

C’est justement l’Etat de droit qui garantit à chaque citoyen l’effectivité de ses droits et de ses libertés, publiques et privées. Sans oublier que dans un Etat de droit, les citoyens ont aussi des devoirs.

Voilà pourquoi il nous faut absolument restaurer l’autorité de l’Etat en veillant scrupuleusement à sa lisibilité, à son impartialité et au respect des droits de l’Homme.

C’est le sens que je donne à la bonne gouvernance politique que je propose à tous mes compatriotes de bonne volonté.

Toutes ces propositions en matière de réformes institutionnelles contribueront à mettre les Gabonais à l’abri de la peur, avec un Etat protecteur et non pas agresseur pour ses citoyens.

Ces réformes sont la clé pour faire entrer le Gabon dans une nouvelle ère de la modernité, une nouvelle ère que nous attendons tous depuis longtemps.

Parallèlement à cet indispensable chantier que je vais initier immédiatement, je lancerai des plans stratégiques en matière économique, sociale et culturelle, en vue de mettre les Gabonais à l’abri du besoin.

Bien sûr, d’aucuns disent que cela n’est pas possible, que l’on a toujours des besoins, que l’on n’en a jamais assez, que l’on n’est jamais assez riche, etc.

 

Ceux-là ne connaissent pas la réalité du Gabon : nous sommes un pays riche, avec des habitants pauvres !

Nous sommes un pays riche, avec des pistes pour éléphants à la place des routes !

Nous sommes un pays riche, avec des classes sans tables ni chaises, ni craie dans certaines écoles !

Nous sommes un pays riche, avec des femmes qui accouchent par terre dans les hôpitaux !

Nous sommes un pays riche où, la nuit, les citoyens s’éclairent à la lumière des téléphones portables, (qu’ils rechargent sur la batterie de leur véhicule) !

Nous sommes dans un pays riche avec des familles qui, expulsées de leur logement, dorment dans la rue avec leurs enfants !

Nous sommes dans un pays riche où la moindre pluie inonde pendant des jours des quartiers entiers de la capitale !

Nous sommes dans un pays riche, avec un taux de mortalité à plus de 13%, un taux infantile à 46%, une espérance de vie à la naissance de 52 ans : des statistiques dignes des pays les moins avancés de la planète !

Cela ne peut plus durer !

Ce sont ces besoins fondamentaux et universels de base auxquels je veux répondre, par une volonté politique et une stratégie d’investissement efficace.

Pour mettre le Gabon à l’abri du besoin, ma priorité sera bien entendu de donner les moyens nécessaires à nos services publics pour qu’ils fonctionnent efficacement et équitablement sur l’ensemble du territoire (nord, sud, est, ouest, ville, campagne) et pour toutes les catégories de population (jeunes, vieux, hommes, femmes, etc.).

L’éducation, la santé, sont je crois les secteurs dans lesquels il est le plus urgent d’agir. Parmi mes 10 mesures concrètes et prioritaires pour un Gabon nouveau, les deux premières y sont consacrées et les voici.

Premièrement, je rendrai l’école obligatoire et gratuite jusqu’à 16 ans. Assez de générations sacrifiées !

Il faut redonner confiance en nos jeunes, stimuler leurs talents, libérer leur créativité, diriger leur énergie, pour qu’ils construisent et développent le Gabon de demain.

Jean Remy Pendi Bouyiki, un des cadres du staff dirigeant de Jean Ping @ Gabonactu.com
Jean Remy Pendi Bouyiki, un des cadres du staff dirigeant de Jean Ping @ Gabonactu.com

Nous allons réformer les programmes pour que nos jeunes bénéficient des meilleures formations dans tous les domaines en vue d’occuper les emplois les plus qualifiés et aussi répondre aux besoins en main d’œuvre dans de nombreux secteurs souvent oubliés, notamment les métiers manuels (électriciens, plombiers, etc.).

Ce nouvel élan éducatif sera porté par une revalorisation du rôle des enseignants, qui bénéficieront de conditions améliorées et d’un renforcement de leur formation.

Deuxièmement, je mettrai les moyens à disposition pour développer et moderniser notre système de santé. Déjà, je construirai des dispensaires et des centres de santé dans les zones rurales et dans les zones urbaines très peuplées, de sorte que chacun puisse avoir accès rapidement à un personnel de santé qualifié, doté d’équipements techniques modernes et adaptés et de médicaments en nombre suffisant.

L’éducation et la santé, secteurs publics prioritaires, feront l’objet d’un audit complet, d’une remise à plat, et d’un redéploiement rationnel et organisé en fonction des besoins identifiés.

Des moyens oui, il en faut et nous en avons, mais encore faut-il en faire bon usage.

Nous avancerons pas à pas mais rapidement pour que ces services publics prioritaires soient transformés dès les toutes premières années de mon mandat.

En ce qui concerne les infrastructures et l’aménagement du territoire, il est urgent de réaliser enfin l’accès pour tous à l’eau et à l’électricité. « L’eau pour tous, l’électricité pour tous », cette électricité qui nous permettra enfin d’illuminer le Gabon encore aujourd’hui plongé dans les ténèbres.

 

Il est tout aussi urgent d’offrir des infrastructures de transport (portuaire, routière, ferroviaire, maritime, fluvial) adaptées, en vue de vertèbrer le Gabon pour le désenclaver ou encore de construire des logements, de réhabiliter les quartiers insalubres de nos villes, etc.

Ceci sera le plus long et le plus compliqué à réaliser…mais nous y arriverons !

Je fonderai ma stratégie sur plusieurs éléments :

-Le lancement de grands travaux en vue de booster la croissance et l’emploi ;

-Le strict respect des règles de marchés publics en vue de choisir les meilleurs projets et des entreprises de qualité pour un coût précis de mise en œuvre ;

-La décentralisation effective,qui s’appuie sur une bonne déconcentration administrative, permettant un contrôle local et démocratique de l’entretien des réseaux d’infrastructures et de l’avancement des chantiers en cours ;

-Le recours aux financements internationaux, mobilisables pour ce type de grands chantiers ;

-Les partenariats publics-privés (PPP), qui découleront de la volonté politique d’investir dans certains secteurs de façon à produire un effet de levier.

Je m’explique : l’État n’est pas tout puissant et ne peut pas tout faire. Notre développement économique doit nécessairement s’appuyer aussi sur le dynamisme d’un secteur privé fort et juridiquement sécurisé.

Ce dynamisme peut être stimulé par des investissements dans des secteurs bien choisis. Prenons par exemple le secteur agroalimentaire.

Aujourd’hui, le Gabon importe 80% de ses denrées alimentaires : c’est effarant !

 

Pourtant, notre pays bénéficie de presque 100% de terres arables non cultivés et d’un climat favorable lui permettant largement de cultiver, de quoi nourrir tous les Gabonais et même d’exporter des produits !

 

Mon idée est donc de mettre l’accent sur le développement de filières agricoles intégrées, qui permettront tout d’abord de nourrir les filles et les fils de notre pays !

 

L’État mettra des terres à disposition d’entreprises agricoles sélectionnées pour la qualité et la faisabilité de leur projet, selon des critères de développement durable pour ne pas abimer notre terre.

 

Pour ce faire, des formations seront dispensées avec plusieurs niveaux de qualification : ouvrier agricole, horticulteur, agronome, biologiste, botaniste, ingénieur, etc.

 

C’est dans cet optique que des experts m’ont proposé de construire au nord du pays, à l’instar de l’Université de Masuku dans le sud-est spécialisé dans les mines et l’industrie, une seconde université techniqueconsacrée à l’agronomie, à la foresterie et aux ressources halieutiques.

 

Cela attirera des entreprises de transformation industrielle de nos produits, qui pourront être ainsi vendus au Gabon mais aussi être exportés. Des emplois seront ainsi créés.

 

Lesentreprises installées pour leur développement,  apporteront des financements aux côtés de l’État gabonais pour développer les infrastructures notamment en matière énergétique et de transport. Vous le voyez, la chaine des conséquences peut être très bénéfique pour le pays.

 

C’est donc une de mes premières idées.

Une deuxième idée, en termes de secteur prioritaire, c’est l’éco-tourisme. Le Gabon bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel !

Vous le savez, le territoire comprend 13 parcs naturels, pour une superficie de 267 000 km2, ce qui est énorme !

Cependant, cela ne rapporte rien. On protège les éléphants…dans notre pays ; on protège mieux les éléphants de que les hommes ! Comment faire fructifier ce potentiel ?

Lors de mes visites en Europe, à Paris ou Bruxelles, j’ai fait des rencontres très intéressantes qui m’ont mis sur la voie de certaines idées. Et je crois que l’éco-tourisme serait un secteur porteur pour notre pays.

Comme dans le schéma précédent, le partenariat public-privé serait la clé du développement économique en créant des emplois et en favorisant l’investissement dans l’aménagement durable du territoire : construction de logements, de lodges et d’hôtels, dispensaires, écoles, etc.

Loger,éclairer, nourrir, éduquer, soignernos populations en leur assurant une sécurité sociale efficiente, sont les premières pierres de la « Maison commune » que nous construirons ensemble, et c’est en investissant dans les hommes et les femmes, dans le peuple gabonais que nous y parviendrons.

Les besoins essentiels des Gabonais constituent ma priorité absolue.

Nous avons le devoir de laisser à nos enfants, et aux générations futures un monde meilleur.

Ma conviction profonde est que le Gabon ne connaîtra jamais un niveau de développement équivalent à celui des autres pays avancés, s’il n’investit pas d’abord dans ses propres ressources humaines.

Nous devons donc investir massivement sur l’Homme et son avenir, surtout que nous ne sommes pas nombreux.

Toute politique qui ne privilégie pas l’Homme dans toutes ses dimensions est vouée à l’échec.

Cela veut dire que les Gabonais doivent être placés au cœur des programmes de développement. Car, comme l’a dit Jean Monnet, « rien n’est possible sans les Hommes, rien n’est durable sans les institutions ».

Mes chers frères et sœurs,

 

Certains prétendent que je n’ai pas de projets, mais j’espère que j’aurais réussi, lors de cette présentation, même si tout cela peut paraître complexe pour certains et cela est bien normal, à vous démontrer le contraire.

 

Des idées et des propositions, j’en ai suffisamment ! Et vous aussi vous en avez ! Notre travail commun sera de les faire vivre.

L’état actuel de notre économie, si mal parti, nous le recommande.

 

Au cours des décennies précédentes, victimes de ce qu’on appelle le « syndrome hollandais », nous avons tout misé sur le pétrole, sans développer aucun autre secteur fort de l’économie. Il faut que cela change !

 

De surcroit, aujourd’hui les caisses sont vides, spoliées par les prédécesseurs qui ont confondu le budget de l’État avec leurs deniers personnels, leurs propres poches. Et de l’argent, il y en a eu !

 

Au cours des 7 dernières années, le baril de pétrole a atteint des sommes faramineuses : jusqu’à 125 dollars le baril !

Jean Ping convaincu de devenir le prochain président de la République du Gabon après août 2016 @ Gabonactu.com
Jean Ping convaincu de devenir le prochain président de la République du Gabon après août 2016 @ Gabonactu.com

Où est passé tout cet argent ? L’argent issu des richesses naturelles de notre territoire ! Je pense qu’on a rarement atteint au XXIème  siècle un niveau de spoliation aussi scandaleux !

Nous allons donc devoir réagir et construire une économie équilibrée, dite de l’après-pétrole, certes, il faut continuer l’exploitation des puits et surtout la recherche de nouveaux gisements à découvrir.

Pour construire le Gabon nouveau que j’appelle de mes vœux, il va falloir trouver des financements: j’ai déjà évoqué les partenariats publics-privés et l’aide internationale.

Au niveau de l’État lui-même, je pense que beaucoup d’économies peuvent être également réalisées sur le train de vie des institutions à tous les niveaux.

Je pense aussi à la revente de nombreux attributs princiers que l’actuel président, qui se prend pour un émir, s’est offert à lui et à ses gourous sur les deniers de l’État : avions, voitures, résidences de luxe à l’étranger, etc.

Si nous procédons, comme je le propose, à une revente de ces biens, je vous assure, plusieurs milliards de FCFA seront de retour dans les caisses de l’État.

Mesdames et Messieurs,

Je voulais vous dire encore une chose.

Mon ambition n’est pas d’accéder au pouvoir pour le pouvoir. Le pouvoir, je crois l’avoir déjà eu, vous connaissez mon parcours. Mon ambition est de relever le pays, de le libérer de la dictature et de redonner espoir à notre peuple qui en a trop souffert.

Je n’ai pas l’intention de m’accrocher au pouvoir et c’est la raison pour laquelle je m’engage devant vous, d’ores et déjà, à ne briguer qu’un seul mandat.

Cet unique mandat de rupture me permettra de lancer les principaux chantiers de la refondation de notre pays et de réaliser les réformes structurelles essentielles, notamment celles des institutions et de l’administration, qui permettront de  remettre le pays sur les rails.

Mes chers compatriotes,

Avant de clore mon propos liminaire je voudrais faire deux remarques :

Dans la morne dictature actuelle, la morosité a infiltré notre société ; nous devons rebondir, nous devons résister.

Peuple gabonais, tu as droit au bonheur.

Frères et sœurs, vous avez le droit de rêver et d’avoir foi en l’avenir et c’est dans cette direction que s’inscrit mon projet pour le Gabon que je vous propose aujourd’hui.

La deuxième remarque, chers compatriotes, c’est que vous devez être exigeants avec vos dirigeants. Ceux d’aujourd’hui confondent tout, ils profitent du pouvoir pour piller, asservir, humilier…, ça ne peut pas continuer comme ainsi.Nous allons changer tout ça.

Le rôle de vos dirigeants est de servir l’intérêt général, pas de se servir !

C’est toute la logique qui sous-tend mon projet pour le Gabon.

Je crois que je ne devrais pas être plus long.

 

Mon Projet de société est en libre diffusion notamment sur Internet et les réseaux sociaux, même si dans Facebook, beaucoup d’erreurs apparaissent. Des exemplaires circulent également dans la foule.

 

J’espère que mes analyses et propositions trouveront un écho positif dans les cœurs et les esprits de chacun.

Il est vrai que l’heure est grave et que nous sommes à un tournant ; que beaucoup d’épreuves nous attendent encore et nous devons garder à l’esprit que rien n’est joué d’avance et le défi à relever est grand, mais pas insurmontable.

Nous serons peut-être amenés à nous battre et c’est peut-être l’épreuve ultime pour que la nation gabonaise devienne une réalité tangible, pour que le peuple gabonais assume pleinement ses responsabilités devant Dieu et devant l’Histoire.

Et croyez-moi, avec l’assistance du Créateur et avec l’aide de nos ancêtres, ensemble nous gagnerons !

Ensemble nous libèrerons le Gabon !

Ensemble nous libérerons la liberté !

Vive le Gabon éternel !

Que Dieu bénisse notre pays !

Que le Très Haut veille sur notre Peuple uni !

Je vous remercie.

 

 

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