Jean Ping bouche cousue après sa rencontre avec la CPI

Photo @ facebook J. Ping

Libreville, 21 juin (Gabonactu.com) – Jean Ping qui avait saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour solliciter l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences post-électorales qui ont suivi la réélection contestée de son rival politique Ali Bongo Ondimba, n’a pas dit un seul mot à la presse après sa rencontre mercredi à Libreville avec les experts dépêchés par cette institution au Gabon pour une enquête préliminaire.
 
« On m’a dit de ne rien dire », a murmuré Jean Ping au moment où une meute de journalistes s’activait à vouloir l’interviewer. Le chef de mission de la CPI le lui a fortement recommandé. « Pas aujourd’hui lui a-t-il ».
 
Jean Ping n’est pas venu seul à la rencontre des émissaires de Fatou Bensouda, la procureur de la CPI. Il s’est fait accompagner de certains cadres de sa coalition politique : Zacharie Myboto, Jean François Ntoutoume Emane, Jean Eyeghe Ndong, Alexandre Barro Chambrier, Philibert Andjembé… ainsi que ses avocats.
 
L’ambiance était studieuse avant la rencontre qui a eu lieu à l’hôtel Radisson Blu. Le huis clos entre Ping, ses soutiens politiques et ses avocats a duré plus d’une heure. Ensuite, les experts de la CPI ont reçu par petites vagues des représentants de la société civile parmi lesquels, le collectif des victimes des violences post-électorales. Ce collectif a été reçu en présence de Jean Ping accompagné dans la salle de l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong.
 
Les contenus de toutes les rencontres n’ont pas été rendus publics par respect à la procédure.
 
La mission actuelle durera deux jours. Les experts de la CPI ont prévu une conférence de presse jeudi avant de quitter le pays.
 
« La CPI n’a pas ouvert une enquête (…). Les spécialistes de la CPI qui sont là ne sont pas des juges électoraux. On ne juge pas les élections. On ne juge pas les gens à ce stade », a déclaré Mamady Ba, fonctionnaire au bureau du procureur de la CPI, chargé des questions internationales au terme d’une rencontre en matinée avec quatre membres du gouvernement gabonais.

Martin Safou

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