Jean Ping a finalement saisi la Cour constitutionnelle

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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Jean Ping qui revendique sa victoire « volée » par le président sortant Ali Bongo Ondimba a finalement décidé jeudi de saisir la Cour constitutionnelle où son avocat Jean Remy Batsansa a déposé un recours pour exiger le recomptage des voix de  la province du Haut Ogooué qui ont fait basculer la victoire en faveur du candidat du parti au pouvoir.

 

Jean Ping a maintenu le suspense jusqu’au bout. Il disait qu’il ne déposera pas un recours à la Cour constitutionnelle, une institution qu’il juge trop favorable au pouvoir. Jean Ping et tous ses soutiens exigeaient un recomptage des voix à la Commission électorale, si besoin, en présence des observateurs de l’Union européenne.

 

« Ce n’est pas prévu par la loi », rétorquaient les partisans du pouvoir. Ali Bongo Ondimba l’a répété récemment dans une interview à Radio France internationale (RFI).

 

Finalement, c’est à la dernière minute que Jean Remy Batsansa, avocat de Jean Ping a déposé jeudi le recours devant la Cour constitutionnelle. Il demande le recomptage des voix de la province du Haut Ogooué, fief des Bongos où le président sortant, Ali Bongo, a obtenu 95% des suffrages pour un taux de participation de plus de 99%.

 

« Nous allons confronter les Procès-verbaux que détiennent tous les candidats et Ali Bongo doit nous expliquer comment il a obtenu ce score stalinien », a déclaré Me Batsansa.

 

Le camp d’Ali Bongo est serein. « C’est à eux qui contestent la victoire de notre candidat d’apporter les preuves », a affirmé Léandre Kiki, porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

 

« Nous allons démontrer que Jean Ping a fraudé dans son fief d’Omboué et à Bitam », a-t-il poursuivi.

 

Le camp d’Ali Bongo Ondimba n’a pas déposé de recours comme il le préconisait depuis plusieurs jours.

 

Deux autres candidats malheureux à savoir Dieudonné Minlama Mintogo et Abel Mbombe ont également déposé des recours. Le 4ème recours a été déposé par un citoyen ordinaire, selon Me Batsansa.

 

La Cour constitutionnelle a un délai de 15 jours pour trancher ce contentieux.

Carl Nsitou

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