Insolite : les enseignants gabonais organisent une collecte de fonds pour aider leurs camarades dont le salaire a été suspendu

Les membres de la CONASYSED vendredi 24 février 2017 à Awendjé @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (CONASYSED) a lancé vendredi à Libreville une collecte de fonds via le téléphone portable pour venir en aide à 807 de leurs camarades dont le salaire a été suspendu par le gouvernement pour avoir participé à une grève longue grève qui se poursuit encore.
 
Le syndicat a publié un numéro de téléphone unique de l’opérateur de téléphonie mobile Airtel à partir de laquelle toutes les personnes de bonne foi sont invitées à verser une somme allant de 1000 à 10 000 FCFA.
 
Ce lundi, la CONASYSED organise à Awendje dans le 4ème arrondissement une assemblée générale pour mobiliser sa base en faveur de ces enseignants en détresse.
 
Le gouvernement a décidé de ne pas payer le salaire des enseignants qui ne se présentent pas dans les salles de classe. Vendredi, plusieurs fonctionnaires ont découvert qu’aucun versement n’a été effectué dans leur compte bancaire.
 
La CONASYSED estime que le fruit de cette collecte permettra de faire échouer le gouvernement qui par cette mesure forte veut faire revenir les enseignants de force dans leur salle de classe.
 
Le syndicat a clairement invité ses membres à résister sinon à se radicaliser. A l’origine de ce micmac, une grève générale illimitée décrétée par la CONASYSED pour réclamer le paiement de diverses primes dues et la construction des nouvelles salles de classe afin d’éviter les effectifs pléthoriques.
 
Le ministre porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze a affirmé que le gouvernement n’a pas assez d’argent pour satisfaire cette revendication. Il a dit que le gouvernement continuera à payer le salaire de ceux qui travaillent. Il Outre la suspension des salaires, le gouvernement a menacé de radier tous les fonctionnaires absents de leur poste de travail depuis 3 mois sans justificatif.
 
Les élèves sont les principales victimes de cette crise. Ils sont sortis dans les rues la semaine dernière pour réclamer l’école.

Antoine Relaxe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.