Les gabonais désormais la tête plongée dans les difficultés du quotidien

 
Libreville, 8 janvier (Gabonactu.com) – Les gabonais ont repris mardi le cours normal de la vie après la folle journée de lundi marquée par une tentative de putsch militaire déclenché par les éléments de la garde Républicaine au petit matin.
Mardi matin, la capitale gabonaise s’est réveillée tout doucement et dans le calme. Selon un habitant résidant proche de la maison de la Radio, la nuit a été paisible. La police judiciaire a multiplié les patrouilles motorisées avec ses traditionnels véhicules doubles cabines 4X4. « A 20 heures, le quartier revêtait un silence de minuit », a témoigné cet habitant joint au téléphone très tôt le matin.
La circulation est normale y compris sur le boulevard triomphal, l’unique qui a été bloqué hier par les putschistes. « On a eu droit à l’une des nuits les plus tranquilles parce que les bars n’ont pas fonctionnés », selon une riveraine de ce boulevard, auteur d’une des vidéo diffusée sur la chaine française France 24. Cette dame a filmé lundi matin de son balcon des chars militaires faisant mouvement vers la maison de la radio.
Dans la nuit de lundi à mardi, des habitants du PK 5 ont par contre entendu des coups de feu d’armes automatiques dans la zone de Rio et de Belle vue 2. La télévision et la radio nationales fonctionnent. Le ministre de la Communication doit visiter la maison de la radio aujourd’hui en compagnie de ses collègues de l’Intérieur et de la Défense nationale.
Il n’y a pas eu de coupure de courant la nuit. La connexion internet bloquée depuis lundi peu avant 8 heures a été rétablie. Plusieurs élèves se sont rendus à l’école mais les cours n’ont pas réellement démarrés, les professeurs étaient soit absents ou présents sans envie de dispenser les cours.
Plusieurs artisans ont repris leurs activités. Les commerçantes également. Les commerces sont rouverts, les gabonais lambda replongent dans leurs difficultés du quotidien. Beaucoup d’entre eux ont confié à Gabonactu.com leurs inquiétudes sur les lendemains de cette tentative de putsch.

Carl Nsitou

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