Une foire artisanale pour célébrer la femme dans le Haut-Ogooué

 
Franceville, 11 mars (Gabonactu.com) – La confédération des artisans du Gabon a célébré jeudi dernier la journée internationale des femmes à travers une foire d’exposition artisanale à Franceville.
« Le but de cette exposition est de mettre en valeur le savoir-faire de la femme altogovéenne et de lui rappeler qu’elle seule peut se mouvoir pour entrer dans ses droits, conformément au thème de la journée qui stipule que ’’ l’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes », a expliqué Nancy Piga-Piga, secrétaire générale de la confédération des artisans du Gabon, section du Haut-Ogooué.
Durant cinq jours, les altogovéens pourront apprécier le talent des femmes de la province dans le domaine de l’artisanat. Plusieurs autres activités sont prévues telles que la visite des établissements, les animations culturelles, les danses et les activités de découverte.
Pourtant, ces activités organisées de façon traditionnelle depuis quelques années au Gabon ne cadrent plus avec les différents thèmes et la préoccupation essentielle de l’heure qui tourne autour du respect des droits de la femme, de la justice et de l’égalité réelle vis-à-vis de l’homme.
Depuis quelques mois, le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination à l’encontre des femmes font la une des médias en Europe et en Amérique et suscitent des débats publics stimulés par une détermination affirmée d’aboutir à un changement. En même temps, des personnes se mobilisent dans certaines parties du monde pour réclamer un avenir plus équitable. Or, au Gabon on en est encore loin.
La plupart de temps, les avancées en matière de droits des femmes relèvent de l’initiative des gouvernants. Ce qui est toutefois déplorable. Néanmoins, la femme gabonaise dispose aussi de la journée du 17 avril qui lui a été consacrée pour sa valorisation.
La célébration, le 8 mars, de la journée internationale des femmes ou des droits de la femme a été rendue officielle par les Nations Unies en 1977, à l’instar des 86 autres journées célébrées sous sa bannière. Cette journée devait être l’occasion de faire le bilan de la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité.
Pourtant c’est le russe Vladimir Oulianov Illitch dit Lénine qui, le premier, instituera le 8 mars en « Journée internationale des femmes » sur proposition d’une bulgare en 1921. Cette date du calendrier grégorien (en usage en occident) coïncide avec le 23 février du calendrier julien qui était en vigueur en Russie au moment de la Révolution de 1917. C’est la date choisie par les femmes russes pour faire grève et réclamer « du paix et la paix » après la mort d’environ deux millions de soldats dans la guerre de libération.
Cependant, le 19 mars 1911, des femmes d’Europe (Allemagne, Autriche, Danemark, Suisse) avaient déjà organisé des marches pour revendiquer le « droit au travail, le droit de vote des femmes et la fin des discriminations au travail ».
Mais la toute première manifestation qui donnera à la femme sa journée a eu lieu aux Etats-Unis d’Amérique le 28 février 1909 à l’appel du parti socialiste.

Précieux Koumba

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