Fin du dialogue politique : Ali Bongo a réceptionné le rapport

Le président Ali Bongo (centre) posant avec les deux coprésidents du bureau du dialogue politique. Emmanuel Issoze Ngondet (majorité, gauche) et Pierre Claver Maganga Moussavou (opposition, droite) @ Gabonactu.com

Libreville, 26 mai (Gabonactu.com) – Le président Ali Bongo Ondimba a réceptionné vendredi le rapport final du dialogue politique dont les travaux se sont déroulés du 28 mars au 26 mai 2017 au stade d’Angondjé, au nord de Libreville.
 
 
La cérémonie de remise s’est déroulée à la Présidence de la République. Le rapport a été remis par Emmanuel Issoze Ngondet et Pierre Claver Maganga Moussavou, respectivement coprésidents (Majorité et opposition) du bureau du dialogue.
 
Initié par le numéro un  gabonais pour apaiser le climat politique délétère ayant prévalu avant et après l’élection présidentielle  mouvementée du 27 août 2016, le dialogue a recommandé la révision constitutionnelle de certains points du processus électoral et des institutions chargées d’organiser les élections,  souvent contestées par l’opposition.
 
Le texte suggère une révision de la Constitution afin d’y intégrer plusieurs modifications telle que le mandat du président de la République qui restera de 7 ans renouvelable. Il n’y a pas de limite d’âge pour briguer le fauteuil présidentiel. Il suffit d’être majeur (18 ans). L’obligation de résider au Gabon durant au moins un an a sautée.
 
Le mandat des députés est de 5 ans renouvelable. Celui des sénateurs passe de 6 à 5 ans renouvelable.
 
Les participants au dialogue ont décidé d’augmenter le nombre de sièges de députés sans préciser à quelle hauteur. Il y a actuellement 120 sièges. Ils ont, en revanche, décidé de réduire le nombre de sièges de sénateurs sans également préciser de combien. Il y a actuellement 99 sénateurs.
 
Concernant la Cour constitutionnelle, ils ont décidé d’accorder à ses membres un mandat unique de 9 ans. Il y aura 9 membres. 3 désignés par le président de la République dont le président, deux par l’Assemblée nationale et un par le Sénat. Les 3 autres par les membres de la Haute cour de justice selon les modalités qui restent à déterminer.
 
La Cour constitutionnelle se chargera du contentieux électoral pour les élections présidentielles et parlementaires uniquement. D’autres juridictions s’occuperont du contentieux des élections locales.
 
Le ministère de l’Intérieur n’annoncera plus les résultats. Son rôle dans l’organisation des élections est désormais très limité.
 
S’agissant de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), son statut actuel reste maintenu mais  sera renforcé. Sa dénomination va cependant changée. Elle s’appellera désormais Centre gabonais des élections (CGE). Ses missions consistent à administrer, gérer les élections politiques et annoncer les résultats de toutes les élections. Ses membres auront un mandat de 2 ans renouvelable une fois.
 
 
« C’est un projet ambitieux, je vais moi-même être derrière le gouvernement, le parlement pour traduire en acte tout ce qui a été décidé par nos compatriotes », a déclaré le chef de l’Etat Ali Bongo  qui a rendu hommage à tous les participants au dialogue exclusif.
 
 
Pour l’opposant Maganga Moussavou,  « tout dépend donc de vous monsieur le président, de votre volonté car c’est vous qui avez convoquez ce dialogue. Il dépend de vous pour que l’on assiste plus à un quelconque dé-tricotage des actes que nous venons de signer devant vous et devant la postérité ».
 
 
La cérémonie a eu lieu en présence de  tous les délégués de la majorité, de l’opposition et ceux de la société civile. La société civile était également partie intégrante de la grande messe politique  dans la première partie dite phase citoyenne.
 

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