Fin de la pénurie des médicaments anti tuberculeux au Gabon

Denise Mekamne et Romuald Koumba, animateur de l’émission Décryptage sur Radio Gabon @ DR

Libreville, 20 juillet  (Gabonactu.com) – Le ministre gabonais de la Santé, Denise Mekamne a annoncé vendredi sur les antennes de Radio Gabon (service public) que son pays a réussi à mettre un terme à la pénurie des médicaments anti tuberculeux « de première ligne » à l’origine d’une vive inquiétude sur la survie des personnes vivant avec cette maladie contagieuse.
 
En décembre 2017, la Coalition de la société civile gabonaise (CSCG), avait dénoncé  dans un communiqué l’attitude irresponsable du gouvernement qui peinait à mobiliser 200 millions  de FCFA  pour  soigner 6 000 malades de la tuberculose qui meurent  progressivement chaque  année à travers le territoire national par manque de médicaments.
 
« La pénurie a pris fin depuis plusieurs semaines  mais puisque vous me posez la question, je vous affirme que cela fait longtemps que nous avons trouvé des solutions », a déclaré la ministre.
 
Selon la ministre, le Gabon a connu cette difficulté suite à des problèmes au sein des usines de son fournisseur de ces médicaments financés par le Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le SIDA et la tuberculose.
 
« Les problèmes dans les usines sont intervenus au moment de notre commande d’où la rupture », a-t-elle poursuit en précisant que le Gabon a fait recourt à l’OMS qui lui a aidé à trouver une solution.
 
« Nous avons des stocks de sécurité », a rassuré Mme Mekamne. Tous ces médicaments de première ligne sont gratuitement distribués aux malades. La ministre a ajouté que l’absence des médicaments de première ligne était compensée par d’autres médicaments disponibles en pharmacie. Ces médicaments sont pris en charge à 80% par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS, assurance maladie obligatoire au Gabon).
 
Le Gabon bénéficie d’un financement du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le paludisme pour endiguer la tuberculose, une  maladie opportuniste pour les personnes atteintes du VIH/SIDA. Le pays doit verser une quote-part de 35%. Les ONG accusaient le gouvernement d’avoir été incapable de verser sa quote-part.
Environ 6 000 personnes sont dépendantes des médicaments anti tuberculeux au Gabon.

Camille Boussougou

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