Les échanges entre la Russie et le Gabon ont atteint 95,6 millions de dollars en 2018

Ali Bongo Ondimba et Vladimir Poutine en juillet 2018  © Presse présidentielle Gabonaise

Libreville, 6 janvier (Gabonactu.com) – Les échanges commerciaux entre la Russie et le Gabon ont atteint 95,6 millions de dollars en 2018, a indiqué mercredi à Libreville l’ambassadeur de Russie au Gabon, Dmitry Kourakov dans une conférence de presse sur le bilan de la diplomatie Russe dans le monde.
 
Les données publiées par le diplomate Russe émanent des services officiels russes. La balance commerciale est largement en faveur du Gabon qui a exporté vers la Russie pour un montant total de 89 millions de dollars entre janvier et novembre 2018. Les exportations gabonaises ont concerné notamment le manganèse et ses concentrés pour un volume de 266 000 tonnes. M. Kourakov a reconnu que le bois gabonais est également vendu en Russie mais via des intermédiaires chinois.
 
« Nous souhaitons avoir nos propres entreprises qui achètent sur le marché gabonais pour exporter directement vers la Russie », a indiqué le diplomate russe.
 
Pour sa part, le Gabon a importé de la Russie pour une valeur totale de 6,6 millions de dollars entre janvier et novembre 2018. Les produits russes qui sont entrés au Gabon sont des dérivés du pétrole, les aliments d’origine végétale et animale, les viandes et les abats. « Il y a du poulet russe vendu sur le marché gabonais via des intermédiaires français », a affirmé l’ambassadeur russe.

Dmitry Kourakov, ambassadeur de Russie au Gabon durant sa conférence de presse © Gabonactu.com

Le diplomate a noté avec satisfaction « la dynamique positive dans les échanges commerciaux entre la Russie et le Gabon, même si leur niveau reste encore trop modeste ».
 
La dernière rencontre en juillet 2018 entre les présidents Ali Bongo Ondimba (Gabon) et Russe Vladimir Poutine en marge de la coupe du monde de football a permis d’accélérer les échanges entre les deux parties, a soutenu M. Kourakov.
 
La Russie opère son retour en Afrique après la dislocation de l’ex URSS au début des années 90.
 
« Nous avons compris qu’il fallait vite revenir en Afrique et jouer notre partition. Attendre 20 ans serait trop tard », a affirmé M. Kourakov qui a reconnu que la Russie a perdu ses meilleurs experts de l’Afrique après son retrait du continent noir. « Nous sommes de retour », a-t-il martelé en signalant la présence de son pays en Guinée Conakry dans l’exploitation de la bauxite et en Angola dans le diamant.
 
Au Gabon, « le domaine pétrolier présente un intérêt particulier », a clairement indiqué le diplomate qui a cité l’exemple de la société Zarubezheft actuellement en négociations avec le Gabon.

Carl Nsitou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.