Daniel Ona Ondo pardonne ses « agresseurs » de Paris

Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la CEMAC ©  DR

Libreville, 27 février (Gabonactu.com) – Le président de la Commission de la CEMAC, l’ancien Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo bizuté en pleine rue à Paris il y a quelques semaines par des activistes gabonais qui lui hurlaient aux oreilles en l’insultant et l’accusant d’être arrivé se prélasser dans la capitale française alors que des gabonais ont « été massacrés » par le régime de Libreville dont il a été l’un des piliers, a dans un message publié sur sa page Facebook, dit avoir pardonné ses « agresseurs ».
« Mon éducation religieuse m’enseigne le sacro-saint principe du pardon. Je tiens donc à respecter cet enseignement biblique en accordant mon pardon à ceux qui m’ont offensé. Quelque soit les motivations qui ont conduit à cet acte, je veux que les auteurs sachent que je ne leur en tiens pas rigueur. De même, j’implore le Dieu miséricordieux afin qu’il pardonne mes offenses envers ceux que j’aurai blessé involontairement », a-t-il écrit.
« Comme je l’ai toujours fait dans l’exercice de mes fonctions antérieures, j’appelle une fois de plus le peuple Gabonais à la paix des cœurs et à l’amour du pays », a-t-il lancé avant de conseiller : « nous devons apprendre à nous aimer malgré nos divergences d’opinions, de religions ou de convictions politiques ».
Daniel Ona Ondo exhorte : « nous devons pratiquer l’amour du prochain et celui de la patrie comme une valeur cardinale de notre vivre ensemble car, sans cet amour de l’autre et du Gabon, il nous sera impossible de léguer aux générations futures un pays en paix et digne d’envies ».
Dans son message, l’ancien Premier ministre gabonais devenu fonctionnaire communautaire affirme avoir effectué le déplacement de Paris, pas pour faire du tourisme mais, sur invitation de la Banque de France et du FERDI. Alors qu’il marchait en compagnie d’un collaborateur, des activistes gabonais, l’ont cerné, chahuté, insulté (en le traitant de chien et d’assassin) et menacé.
Enseignant à l’université Omar Bongo (UOB), le Pr Daniel Ona Ondo, humilié publiquement, a eu son salut grâce à une parfaite maîtrise de soi. Il s’est engouffré dans un taxi pour sauver le peu d’honneur qui lui restait face au lynchage public dont il a été objet.
L’ancien Premier ministre gabonais n’est pas le premier gabonais à subir ce traitement dégradant. Les activistes gabonais, aussi appelés « Les Panthères » s’en prennent régulièrement aux officiels gabonais en séjour dans la capitale française.
L’objectif des activistes est de dénoncé les violences post électorales de 2016 et revendiquer la victoire de Jean Ping qu’aurait volé l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à l’issus de l’élection présidentielle du 27 août 2016.

Camille Boussoughou

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