Crise post-électorale : les arguments d’Ali Bongo Ondimba ce mardi à la Cour constitutionnelle

De gauche à droite Me Nkéa et Ali Akbar Onanga y’ Obegue, stratèges de la défense d’Ali Bongo Ondimba @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais dont la victoire électorale est vivement contestée par son principal opposant Jean Ping déposera ses arguments à la Cour constitutionnelle ce mardi, selon une bonne source.

 

Jeudi dernier, Jean Ping, par le truchement de ses avocats, a officiellement déposé un recours à la Cour constitutionnelle pour contester la victoire d’Ali Bongo Ondimba. Le recours porte notamment sur les résultats de la province du Haut Ogooué dont Ali Bongo Ondimba est originaire. Le président sortant a obtenu 95% des suffrages pour un taux de participation de 99,9% alors que la moyenne nationale de participation est de 47%.

 

Ping exige un recomptage des voix à la Cour constitutionnelle en présence des observateurs internationaux pour une meilleure transparence.

 

Vendredi, la Cour constitutionnelle a transmis les accusations de Jean Ping aux avocats d’Ali Bongo Ondimba. Ces derniers ont 5 jours pour préparer leur défense et soumettre leurs arguments à la Cour constitutionnelle, selon Jean Remy Bantsansa, avocat de Jean Ping.

 

La Cour doit ensuite nommer un juge rapporteur qui convoquera les deux parties pour une confrontation. C’est à l’issue de cette procédure que la Cour rendra sa décision. Elle a 15 jours à compter de la date de la saisie pour décider. Ce délai s’épuise le 23 septembre prochain.

Cette échéance est attendue avec beaucoup d’angoisse par les gabonais.

Dans une déclaration vendredi dernier, Jean Ping a clairement indiqué qu’il se mettra du côté du peuple si la Cour constitutionnelle confirme la victoire d’Ali Bongo.

Ce peuple s’était déjà soulevé le 31 août dernier lorsque la Commission électorale avait annoncé la victoire d’Ali Bongo.

 

Le bilan des violences post-électorales est lourd. Assemblée nationale brûlée, médias privés saccagés, commerce pillés. 3 morts selon le gouvernement. 50 à 100 morts, selon Jean Ping qui a organisé une messe et une marche blanche en mémoire de ces victimes.

Carl Nsitou

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