Crise à l’ADERE : Un congrès extraordinaire de clarification le 30 avril prochain pour mettre fin à la scission

 Victor Missanda s’expliquant sur le bien fondé du prochain congrès @ Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Victor Missanda, président du conseil politique de l’Alliance démocratique (ADERE, majorité) tendance Florentin Moussavou, en sa qualité de régulateur du parti, a annoncé samedi dans un point de presse l’organisation le 30 avril prochain du congrès de clarification pour dit-il mettre fin au désordre et au bicéphalisme qui plongent cette formation politique dans une longue léthargie.

 

 

« En ma qualité de président du conseil politique et garant du bon fonctionnement des structures de l’ADERE, (…) j’invite l’ensemble des membres du bureau exécutif, ceux du bureau du conseil politique, les conseillers politiques, les conseillers nationaux, les responsables locaux et les organes spécialisés élus en 2012, à œuvre au renforcement de l’unité au sein du parti par la préparation de ce congrès dit de clarification que nous souhaitons tous », a annoncé M. Missanda, justifiant son annonce sur la décision du tribunal déboutant à la direction de l’ADERE les deux présidents (Florentin Moussavou et Didjob Divungui Di Ndingue).

 

 

 

Par décision de la chambre civile du tribunal de première instance de Libreville, rendue le 8 mai 2015, à la suite d’une requête introduite par Florentin Moussavou, président de l’ADERE élu lors du congrès du 6 décembre 2014 contre Didjob Divungui Di Nding pour cessation de trouble, le tribunal a déclaré irrecevable ladite requête. L’action initiée par Florentin Moussavou ne pouvait prospérer. Sieur Moussavou n’a pas qualité pour agir au nom dudit parti politique en ce que le congrès de l’ADERE organisé à Port-Gentil a été fait en violation flagrant des dispositions de l’article 8 du règlement intérieur de l’ADERE. Ces assises étaient entaché de d’irrégularités, précise-t-on.

 

 

La même décision dénie la qualité de président de l’ADERE à Didjob Divungui Di Nding qui selon la loi N°24/96 du 06 juin 1996 relative aux partis politiques, avait décidé de rejoindre unilatéralement le 6 décembre 2014 l’opposition sans l’avis de la base et des instances dirigeantes du parti.

 

 

La Cour d’appel a été saisie pour rendre une décision définitive devant mettre fin au parti « à deux têtes », conformément à l’appelle de la Cour constitutionnelle. « Le conseil politique demande aux instances judiciaires, de rendre définitivement son verdict actuellement à la cour d’appel pour libérer notre parti de la captivité dans laquelle il se trouve », a lancé Victor Missanda qui conditionne l’organisation du congrès de clarification par la rendu attendu du tribunal.

 

 

Le congrès annoncé aura pour principal objectif pour les militants de l’ADERE de laver le linge sale en famille avant de procéder à la désignation des dirigeants légitimes du parti. Ce parti est en crise de leadership depuis la mort de son président, Dieudonné Pambou le 24 janvier 2014. 7 mois plus tard, un conseil national avait élu Joachim Boussamba Mapaga, inamovible secrétaire général d’alors de l’ADERE unifiée, président intérimaire. La transition prévue pour durer 60 jours s’est étalée sur 5 mois à cause des ambitions et de positionnements des cadres du parti.

 
L’ADERE a été créée il y’a plus de 25 ans Didjob Di Vungui Di Nding qui a dirigé le parti durant 20 ans avant de passer la main en 2011 à un co-fondateur, Dieudonné Pambou (décédé). Joachim Boussamba Mapaga et Florentin Moussavou sont deux autres co-fondateurs de cette formation politique dont l’encrage était au départ dans l’opposition avant de rallier la mouvance présidentielle. Depuis deux ans, l’ADERE connait une scission.

 

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