Craignant pour sa vie, Patrichi Tanasa gravement torturé en prison adresse une lettre d’adieu à sa famille

L’ex-ADG de la GOC, Christian Patrichi Tanasa,actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville ferait l’objet des graves tortures à répétition © D.R

L’ancien Administrateur directeur général (ADG) de Gabon Oil Compagny (GOC), Christian Patrichi Tanasa, objet d’une grave et pénible torture le 26 janvier courant  dans sa cellule d’isolement de la prison centrale de Libreville, a via son avocat Anges Kevin Nzigou adressé une lettre d’adieu a sa famille.
«Au moment où se déroule ce point de presse, et que par conséquent la loi du silence demandée par mes bourreaux est brisée, et sachant dorénavant que je suis expos é à la mort à la prison centrale de Libreville. Et si les circonstances m’emmenaient à disparaître brutalement, je voudrais, par la voix de mon avocat, dire ces quelques mots à ceux qui me sont chers.
À ma tendre compagne, à mes vilains petits diables, à ma famille, à mes amis, à toutes ces personnes avec qui nous avons partagés tant d’aventures. Vous auriez contribué chacun, à me rendre une meilleure personne (meilleur). Je vous remercie pour la tolérance qui a été la votre vis à vis des innombrables défauts. Mais j’ose espérer qu’en retour j’ai pu vous apporter un peu de bonheur. Avant de m’en aller, je souhaite que vous gardiez de moi, l’image de l’infatigable travailleur ayant un amour profond pour son prochain et pour sa patrie et qui aura servi son pays, le Président de la République, ses concitoyens avec loyauté et courage.
Je n’ose pas imaginer l’angoisse de mes codétenus en s’endormant chaque soir avec l’idée d’être visité à leur tour.  
Aussi, ai je du mal à croire, que le Chef de l’Etat, père de la Nation, que j’ai servi avec loyauté ait eu connaissance ou approuvé un tel projet. J’en appelle à son intervention, afin que cette tragédie s’arrête et que nous puissions enfin retrouver nos familles persécutées. Que Dieu veille sur le Gabon».
Dans une conférence qu’il a animé mercredi à Libreville, Me  Anges Kevin Nzigou a dénoncé avec véhémence  le traitement inhumain qu’a subit son client Patrichi Tanasa. Trois agents cagoulés  vêtus des uniformes des pénitenciers  (commando non identifié) se sont introduits, avec visiblement la complicité des gardiens de prison, le  26 janvier courant dans sa cellule d’isolement  de la prison centrale de Libreville à 2 heures du matin. Le détenu préventif a été agressé physiquement et sexuellement avant d’être menacé de mort.
« Tu dois savoir qu’on ne s’en prend pas au pouvoir », avaient menacé ses bourreaux, dit-on.
Christian Patrichi Tanasa est placé sous mandat de dépôt depuis le 28 novembre 2019 à la Maison d’arrêt de Libreville. Il est poursuivi pour des faits supposés de malversation financière, de corruption et de détournements de deniers publics. Le dossier serait, indique-t-on, vide.

Antoine Relaxe

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