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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) a décidé samedi lors d’une nouvelle assemblée générale à Libreville de durcir sa grève de deux semaines qui passe en mode illimitée.
Les grévistes ont décidé de prendre cette décision suite à un manque de considération du gouvernement, expliquent-ils.
Le 29 octobre dernier, la CONASYSED avait décidé d’entrer en grève de 2 semaines reconductible. Dans la foule, plusieurs enseignants présents avaient suggéré une grève de 7 ans, soit la durée du mandat de l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
La CONASYSED revendique le paiement de la dernière tranche de la Prime d’incitation à la performance (PIP, désormais dissoute), le paiement des vacations (prime accordée aux enseignants qui surveillent les examens d’Etat), l’attribution des postes budgétaires aux enseignants du pré-primaire (environ 6 000 personnes concernées), la suppression des effectifs pléthoriques dans les salles de classe pour ramener les ratios de 120 à 35 élèves par classe.
Le Premier ministre Emmanuel Issozé Ngondet a annoncé devant les députés jeudi dernier, à l’occasion de la présentation de son discours de politique générale, que son gouvernement a débloqué 3 milliards de FCFA pour payer certaines primes des enseignants.
Malgré cette annonce, l’école n’a pas encore véritablement repris dans le secteur public, deux semaines après la rentrée scolaire.
A Libreville, par exemple, les professeurs se présentent dans leurs établissements respectifs mais ne vont pas dans les salles de classe pour faire cours. D’autres se présentent devant les élèves pour des minutes de distraction. Cette situation étouffe les élèves et fatigue les parents.
Martin Safou
