La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) a décidé de lever des capitaux sur le marché financier de l’Afrique centrale pour financer sa conquête de nouveaux marchés en Afrique et améliorer ses performances, a annoncé mercredi son Administrateur directeur général, Andrew Gwodog à l’ouverture d’une formation du personnel de sa société sur les exigences de fonctionnement d’une société cotée en bourse.
« Les actionnaires de la SCG-Ré ont approuvé la décision d’augmenter le capital social de 20% en faisant un appel public à l’épargne sur le marché sous régional », a notamment déclaré M. Gwodog.
Le capital social actuel de la société est de 10 milliards de FCFA. La SCG-Ré ambitionne de lever 5 milliards de FCFA sur le marché au cours de l’année 2022. La date du coup d’envoi de l’opération n’est pas encore connue. L’équipe dirigeante de la société enchaîne les rencontres préparatoires afin de faire de cette opération un franc succès.
L’argent collecté servira notamment au développement de la société. « Nous souhaitons ouvrir des bureaux ailleurs qu’au Gabon », a indiqué M. Gwodog.
« Nous voulons ouvrir un bureau à Kigali au Rwanda dans l’optique d’attaquer le marché de l’Afrique australe, ouvrir un bureau en Afrique de l’Ouest à Dakar (Sénégal, ndlr) ou à Abidjan (Côte d’Ivoire, ndlr) », a-t-il précisé.
Le patron du réassureur gabonais table surtout sur un bureau à Abidjan, le premier marché de l’assurance et de la réassurance en Afrique francophone.
Outre la levée des capitaux, la SCG-Ré ambitionne d’améliorer sa gouvernance technique et financière grâce à cette entrée en bourse. Elle table également sur l’amélioration de sa notation auprès des agences spécialisées.
Ce plan de développement vise à terme de position la SCG-Ré dans le top 10 des entreprises africaines de réassurance. Actuellement, sur 47 sociétés d’assurance et de réassurance dans la région africaine, la SCG-Ré occupe la 19ème place alors qu’il y a 10 ans lors de sa création le 22 février 2012, elle était classée 27ème.
La SCG-Ré est une filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Il s’agit d’une initiative de l’Etat Gabonais et des sociétés d’Assurances du Gabon, symbole d’un nouveau partenariat « Public-Privé« .
Carl Nsitou
