Café africain : assemblée annuelle de l’OIAC sous le signe du changement climatique

Photo de famille des dirigeants présents à la cérémonie d’ouverture © Gabonactu.com

Libreville, 22 novembre (Gabonactu.com) – L’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) tient à Libreville son assemblée annuelle du 20 au 27 novembre sous le signe du changement climatique qui menace l’avenir de la filière dans le continent.
 
La première journée de cette assemblée annuelle, la 58ème du genre a naturellement été consacrée à une conférence scientifique sur le thème : «  production durable de café en Afrique dans le contexte du changement climatique : défis et opportunités pour la recherche et le développement ».
 
La conférence s’est tenue sous l’égide du ministre gabonais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
 
Face à la crème de la recherche du café africain, le membre du gouvernement gabonais a fait remarquer que « la consommation

Jean de Dieu Moukagni Iwangou, ministre gabonais de la recherche scientifique prononçant son discours © Gabonactu.com

de café ne fait que croître alors que l’offre qui est déjà inférieure à la demande depuis deux ans, est menacée par le changement climatique ».
 
« Il va s’en dire que cela impacte négativement sur le rendement du café et sur le calendrier agricole. On observe notamment les irrégularités des pluies, les décalages des saisons dans les différentes zones de production », a rappelé le ministre.
« Nous convenons tous de ce fait que le changement climatique constitue donc un danger pour la production africaine de café », a alerté M. Moukagni Iwangou qui a regretté qu’à ce jour il y a très peu d’études « sur les effets du changement climatique sur la production de café en Afrique ».
Loin de verser dans la fatalité, le ministre gabonais a urgé les chercheurs et les producteurs à garantir une « production durable dans un climat qui désormais se modifie de plus en plus ».
 
« Le défi n’est pas insurmontable. Nos chercheurs ont l’expertise avérée pour nous proposer les solutions nécessaires », a-t-il rassuré.
 
« L’implication accrue de la recherche agricole est donc de plus en plus attendue. Elle doit nous aider à adapter notre agriculture au changement climatique », a conclu le patron gabonais de la recherche scientifique.
La rencontre de Libreville regroupe les représentants de 25 pays du continent. Outre le changement climatique, d’autres thématiques comme le prix du café et la transformation locale dominent les débats.

Carl Nsitou

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