Affaire B.R Sarl : le remboursement des victimes avant la trêve sociale pour le CAPPE

Les épargnants de B.R.Sarl lors de l’assemblée générale du 20  janvier 2020
Désormais soutenus par le Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’Etat, les victimes de l’escroquerie financière B.R sarl étaient réunies lundi au siège du CAPPE afin de faire le point de leurs et d’interpeler les hautes autorités.
L’affaire B.R. Sarl n’a pas encore fini de faire couler encre et salive. Quatre ans après avoir été victimes de cette escroquerie financière, les victimes viennent de bénéficier du soutien du Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’Etat (CAPPE). En marge des actions qu’ils comptent mettre en œuvre, la trêve sociale sollicitée par le gouvernement semble être le moyen de pression idéal pour faire fléchir les hautes autorités.
« Le gouvernement gabonais nous demande une trêve sociale, il était question que ces épargnants de la B.R.Sarl puissent se prononcer sur une éventuelle trêve sociale du CAPPE. Ce qui ressort de cette trêve sociale c’est que avant que le CAPPE ne signe une trêve sociale les victimes de B.R.Sarl devront d’abord être payés », confie le président du CAPPE, Emmanuel Mve Mba.
Par ailleurs, face au mutisme de la justice gabonaise, une plainte a été déposée auprès du tribunal international du commerce de Genève. Le CAPPE s’est portée partie civile. « Nous avons la preuve aujourd’hui que le tribunal n’a pas pu examiner la question. Le gouvernement ne veut rien entendre et par conséquent nous allons repartir dans quelques jours à Génève parce qu’ils attendent ce document matériel », précise M. Mvé Mba.
L’affaire BR-Sarl a éclaté en fin d’année 2015. Il s’agit d’une société de micro finance qui a appâté des milliers de gabonais en proposant des rémunérations allant jusqu’à 45% de leur épargne.
« Bâtisseur de richesse », c’est le nom de cette boîte dont le slogan ou l’argument de marketing était « on s’en fou de bénéfice. Nous sommes une société américaine venue aider les pauvres ».
Les gabonais ont massivement adhéré à ce chant de rossignole. A Libreville comme dans les provinces, ils ont accouru déposer leur minimum vital. Certains se sont endettés pour espérer s’enrichir. D’autres ont pris des crédits bancaires. D’autres encore ont mis la main dans les caisses publiques ou privées dans l’espoir de reverser le capital après s’être fait du beurre.
Résultat des courses, BR-Sarl a baigné dans l’argent. Les dirigeants de la structure pris de folie de grandeur ont même promis des maisons à certains épargnants.
Le mensonge a fini par s’effondrer comme un château de cartes. Un matin et de façon simultanée, toutes les agences ont gardé les portes closes. Panique générale. Trop tard, le pasteur Yves Mapakou, gérant de la structure a pris la fuite laissant derrière une cohorte de victimes dont certaines sont mortes de crise cardiaque.
Le collectif créé mobilise et jette ses membres dans la rue. Sans succès. Le pouvoir sollicité découvre l’ampleur des dégâts mais ne parvient pas à proposer une solution urgente aux victimes.

Lisa Mboui

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