Enlèvement d’enfants : un ou des inconnus attaquent l’église catholique

Des graffitis maculés de « sang » ont été tagués nuitamment sur la barrière centrale de la cathédrale Sainte-Marie de Libreville par un ou des individus dénonçant les crimes d’enlèvement d’enfants notamment celui dont a été victime le petit Rinaldi (3 ans) disparu mystérieusement depuis plus de 40 jours du village Abbé, proche de Bitam dans la province du Woleu-Ntem (nord du pays).


« Eglises du silence face aux crimes Dieu vous jugera » ou encore « Chrétien, quel Dieu pries-tu pour accepter le mal du Gabon ? », a-t-on écrit sur le mur de la cathédrale.
« Trouvez bébé Rinaldi », ordonne l’auteur des graffitis qui aurait un niveau intellectuel assez élevé, à en juger par son niveau d’écriture,, le symbole du sang qui accompagne son texte et le choix de sa cible : le siège de l’Eglise catholique au Gabon.


Le phénomène des enlèvements d’enfants au Gabon a provoqué une grave flambée de violences le 21 janvier dernier à Libreville. Des rumeurs rapidement propagées via les réseaux sociaux ont contraint les populations à s’auto défendre en érigeant des barricades partout.
Un gabonais soupçonné d’avoir enlevé un enfant a été brulé vif. Un autre a été lynché à mort par une foule en colère alors qu’une commerçante est morte à la suite d’une balle perdue.
Plus de 200 personnes ont été interpellées dont certaines sont actuellement placées sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.

Carl Nsitou

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