Gabon : le ministre de l’intérieur interdit la marche de l’opposition vers le palais de justice

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Ministre de l’intérieur, Guy Bertrand Mapangou a annoncé mercredi soir dans une déclaration officielle que la marche du Front de l’opposition gabonaise, une partie de l’opposition du pays, en direction du palais de justice pour déposer une plainte contre Ali Bongo Ondimba est illégale et interdite.

 

 

« La marche qu’entend organiser ce jeudi 13 novembre (…) est illégale et interdite », a déclaré M. Mapangou dans une déclaration publiée tard dans la soirée par la télévision nationale gabonaise.

 

 

 

le Front de l’opposition, organisateur de ladite marche est un groupement politique sans existence légale parce que non enregistré par le ministère de l’Intérieur, a affirmé le ministre.

 

 

Plus grave, Le front n’a pas sollicité l’autorisation du ministère de l’Intérieur pour organiser cette manifestation. Le ministre qui s’appui sur les dispositions d’une loi gabonaise du 8 juin 1960 obligeant les organisateurs d’une manifestation publique de faire une demande précisant « le but, le lieu, le jour et l’heure » dans un délai de 3 jours ou 15 jours au plus tard.

 

 

« Nous entendons donc faire respecter l’ordre, la discipline et l’Etat de droit sous toutes ses formes, en veillant particulièrement à l’application des dispositions légales en matière de libertés publiques auxquelles nous sommes soumis », a averti le ministre.

 

Le Front de l’opposition regroupe les cadres de l’ex Union nationale (Zacharie Myboto, Casimir Oyé Mba, Paulette Missambo, André Mba Obame, Jean Ping, Jacques Adiahénot…

 

Il souhaitait déposer une plainte contre Ali Bongo Ondimba pour faux et usage de faux. Le président gabonais est accusé dans un ouvrage du journaliste écrivain français Pierre Péan d’avoir falsifier son acte de naissance avant d’être candidat à l’élection présidentielle de 2009. Pierre Péan affirme qu’Ali Bongo Ondimba est originaire du Biafra, la province sécessionniste du Nigéria qui a été ravagée par une guerre civile.

 

La constitution gabonaise précise que ne peut être candidat à l’élection présidentielle que le gabonais dont le père et la mère sont de nationalité gabonaise. D’où l’empressement des membres du Front de l’opposition.

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